Droits de l’homme : les professionnels des médias formés sur la tortureVendredi 29 Avril 2016 - 18:15 L’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), a organisé le 28 avril, un atelier de formation des personnels des médias sur les notions de torture et de mauvais traitements La rencontre a été organisée en partenariat avec les organisations non gouvernementales Agir ensemble pour les droits de l’Homme et Mandat, avec l’appui financier de l’Union européenne. L’objectif est de renforcer l’implication de ces derniers dans la lutte contre la torture et de façon générale dans la protection de ces droits, et de les interpeller quant à la pratique des forces de l’ordre en matière de détention arbitraire. L’OCDH estime qu’ils sont importants dans la surveillance et le respect des droits de l’homme car, ils font également partie d’une infrastructure nationale effective pour la protection des droits de l’homme dans la société en voie de démocratisation. Les enseignements ont été exposés par deux orateurs, à savoir le directeur exécutif de l’OCDH, Trésor Nzila Kendet et le journaliste consultant, John Sullivan, sur des thèmes différents. Trésor Nzila Kendet a axé sa communication sur la définition et les caractéristiques des droits de l’homme, les instruments juridiques nationaux et internationaux de protection de droits humains ainsi que la protection des citoyens contre la torture et les arrestations arbitraires. L’orateur a rappelé que les droits humains sont universels, indivisibles et interdépendants, avant d’indiquer qu’ils engagent légalement et principalement l’Etat. En ce qui concerne la protection des citoyens contre la torture et les arrestations arbitraires, Trésor Nzila Kendet a souligné qu’un acte est qualifié de torture lorsqu’il présente les éléments de douleur, de souffrance aiguë, physique et d’intentionnalité de l’acte. Expliquant le processus de détention en garde à vue ou arbitraire. Il a indiqué : « une garde à vue est une mesure de privation de liberté prise par un officier de policie judiciaire. Elle se passe dans les locaux de police et de la gendarmerie en une durée de 72 heures, avec possibilité de prolongation ne pouvant excéder 48 heures. Cette détention devient arbitraire dès lors que la personne interpellée est retenue pendant plus de cinq jours. Au-delà de cinq jours, insiste-t-il, la loi autorise à la personne gardée à vue de refuser tout interrogatoire et peut se faire assister par un avocat ou directement saisir le procureur de la République ». John Sullivan a, pour sa part, partagé l’expérience des autres pays en matière des droits de l’homme aux participants avant de souligner que les professionnels des médias peuvent protéger ceux dont les droits sont bafoués. Cet échange d’expérience a été fait lors de sa communication portant sur le thème « Les rapports sur les droits de l’homme : quel est le rôle du journaliste ? ». Lydie Gisèle Oko Notification:Non |