Erosion et ensablement des habitations à Talangai : Privat Frédéric Ndéké à la quête d’une meilleure stratégie pour soulager les populations

Jeudi 28 Avril 2016 - 18:15

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Pour manifester son désarroi quant à l’aggravation des phénomènes de l’érosion et de l’ensablement de certaines artères et habitations de son arrondissement,  le maire du sixième arrondissement (Talangai), Privat Frédéric Ndéké, s’est entretenu, le mercredi 27 avril avec Les Dépêches de Brazzaville sur la question.     

Qualifiant ces phénomènes d’inquiétants, Privat Ndéké a déclaré, « Pendant les périodes pluvieuses nous sommes de plus en plus inquiets, surtout lorsqu’il pleut la nuit. Car, il est difficile pour nous de dormir,  parce qu’il faut prendre des dispositions chaque fois qu’une pluie s’annonce. D’autant plus, nous enregistrons toujours des dégâts après chaque pluie, à savoir l’ensablement des grandes artères, l’inondation des habitations et les érosions », a signifié, le maire de Talangai.

Rassurant les populations de son soutien et de son pragmatisme, notamment en cas de problème d’ensablement, le maire a précisé qu’une stratégie d’éveil a été mise en place. Elle consiste, à désensabler les artères principales et d’autres voies publiques et à visiter les différents quartiers pour recenser  toutes les maisons englouties et ensevelies dans le sable, afin de procéder à l’opération de désensablement. Cette opération se déroule selon un programme bien établi, tout en tenant compte des urgences. Cependant, parallèlement au travail que la mairie doit faire, les chefs de quartiers et de blocs ont été dotés du matériel aratoire constitué de bottes, des pelles, de râteaux, de brouettes et de six motos-pompes. La politique s’inscrit dans l’optique de soulager les peines qu’endurent actuellement certaines populations après les pluies.   

« Nous disposons d’un petit matériel qui est constitué d’un véhicule "benne" et d’une pelle mécanique. En dehors de ce matériel, toutes les fois que mon arrondissement est confronté à un problème d’ensablement, je fais  recours à mes collègues qui me font bénéficier de leur appui. Il s’agit notamment, des maires du 5e arrondissement ( Ouenzé,) ; du 4e  ( Moungali ) ; du 3e ( Poto-Poto) sans oublier ceux du 1er  arrondissement (Makélékélé) et du 2e (Bacongo) », a reconnu, Privat Ndéké.  

L’étroitesse des locaux de la mairie de Talangai : un grand souci pour le maire

Répondant aux allégations et aux critiques de certains habitants suite au retard et au non-respect des délais de délivrance des actes de naissance et déplorant les conditions dans lesquelles travaille son personnel, Privat Ndéké  a précisé qu’en dehors des problèmes d'ensablement et d'érosion que connait son arrondissement, son administration éprouve aussi quelques difficultés qui freinent l’évolution normale du travail, Talangai étant le plus grand arrondissement du Congo, notamment en ce qui concerne sa population et son étendue.

« Ici, tous les services travaillent dans une salle exiguë qui ne nous permet pas d’organiser le travail tel que nous voulons. Par exemple, en ce qui concerne le travail des actes de naissance, c’est un travail énorme fondé sur les archives. Et, nous ne sommes pas en mesure d’avoir des casiers par mois  et par année, malgré notre ferme volonté, car l’étroitesse des lieux ne nous permet pas de disposer des meubles afin que nous classions les documents », a déclaré le maire de Talangai, en arguant que face à ces manquements, son personnel éprouve aussi des difficultés pour fouiller un document. Ce qui alourdit la procédure de délivrance rapide des actes de naissance.  

Par ailleurs,  pour le maire de Talangai, outre l’étroitesse des locaux et le manque d’imprimante, l’autre raison évoquée pour le retard dans la délivrance des actes de naissance  serait liée au manque de financement. Car, depuis que la loi sur la gratuité des actes d’état civil a été appliquée, la mairie de Talangai a des problèmes de financement. Auparavant, le duplicata  et l’acte de naissance qui coutaient mille francs CFA permettaient de faire fonctionner certaines sections.  « Nous sommes à 6 ans sans budget de fonctionnement. Alors que nous avons des consommables informatiques qu’il faut acheter sans oublier l’entretien des machines, l’achat de l’encre et du papier.  Toutes ces charges liées au fonctionnement des différents services sont sous la responsabilité de l’administrateur maire.  Récemment, nous avons suivi les propos d’une femme qui se plaignait du retard observé dans notre administration, au sujet de la délivrance des actes de naissance. Ces plaintes relèvent simplement de la mauvaise foi et la volonté manifeste de nuire. Car, depuis la période allant de décembre 2015 à avril 2016, notre mairie n’a pas d’imprimante, alors que  nous enregistrons environ mille naissances par jour », a conclu le maire.

        

 

              

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