Santé : Pas d’épidémie de la fièvre jaune en RDC

Mardi 22 Mars 2016 - 14:02

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La communication du ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi faite à la presse dans la soirée de lundi vient couper court à toute rumeur faisant état de la fièvre jaune en RDC.

« Il n’y a pas d’épidémie de la fièvre jaune en RDC, jusque maintenant le pays n’a pas déclaré l’épidémie. La vingtaine de cas signalés au Kongo-central sont venus de l’Angola. Vingt-huit prélèvements ont été faits sur les patients et sept échantillons ont été déclarés positifs. Ces sept cas suspects se repartissent comme suit  :un cas à Kimpese, trois à Sona Mpangu, deux à Matadi et un dans la périphérie de Matadi. La province du Kongo-central n’a pas notifié de cas autochtone», explique le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi.

Il a, par ailleurs, indiqué que ces sept échantillons ont été envoyés à Dakar au Sénégal pour certification. Toutefois, a précisé le ministre de la Santé publique, même si Dakar confirmait des échantillons positifs, nous ne déclarerins pas l’épidémie car ce sont des cas importés d’Angola, ce ne sont pas de cas de la RDC.

Même si le pays ne connait pas d’épidémie, des mesures préventives sont prises. La surveillance est renforcée dans les zones frontalières. « Au niveau des frontières, des mesures sont renforcées notamment dans le Kongo-central, Kwango, Kasaï et Lualaba. Le contrôle se fait sur tous les voyageurs. La province du Kongo-central est approvisionnée en vaccin anti amaril pour vacciner toute personne qui entre ou sort de l’Angola ou de la RDC ».

La vaccination prévient la fièvre jaune

La fièvre jaune est une maladie infectieuse virale causée par le virus amaril. La maladie se transmet de l’homme à l’homme par le moustique Aedes, un moustique tacheté.

La période d’incubation est courte, de trois à six jours. Durant cette période, il n’y a pas de signe apparent. Cependant, le virus se multiplie dans l’organisme. Au terme de cette  période la maladie évolue en deux phases. La phase aigue et la phase toxique. Dans la première phase, la maladie est comparée au paludisme. La personne a de la fièvre, des douleurs au dos, présente des signes d’anorexie, a des nausées. Cette phase dure trois à quatre jours et peut se conclure sur une rémission totale de la maladie.

Dans la deuxième phase, le malade développe une fièvre accompagnée des vomissements, de saignements au niveau de la bouche, du nez, des yeux, à l’estomac. Ensuite, apparaît la jaunisse. A ce stade, les reins peuvent être atteints. Si le patient n’est pas pris en charge, il peut mourir.

Selon le ministre de la Santé publique, il n’existe pas de traitement curatif contre cette maladie. Seule la vaccination protège contre la maladie. Et ce vaccin est disponible. En plus du vaccin, le ministre de la Santé publique appelle la communauté à l’assainissement du milieu. « Il faut lutter contre l’insalubrité, assurer la propreté du milieu en évacuant les eaux stagnantes pour éviter la multiplication des moustiques, dormir sous une moustiquaire imprégnée pour éviter des piqures des moustiques ».

Le Dr Félix Kabange Numbi a également appelé les parents à respecter le calendrier vaccinal de leur enfant, seule mesure de prévention contre cette maladie. A toute personne désireuse de voyager, le  ministre de la Santé publique conseille : « il faut se faire vacciner et avoir sa carte de vaccination en cas de voyage. Refuser de se faire vacciner c’est s’exposer à la maladie. Tout agent de santé commis à la frontière qui livrera une carte de vaccination sans avoir vacciné la personne sera sanctionné».

Aline Nzuzi

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