Actions sociales : le groupe LCB Bank et la JCI s’attaquent au cancer du col de l’utérus

Mercredi 9 Mars 2016 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Les deux partenaires, LCB Bank et la plate-forme la Jeune chambre internationale(JCI), ont choisi le 8 mars pour procéder au lancement à Brazzaville d’un projet de dépistage et vaccination gratuits du cancer du col de l’utérus. Le plus important, d’après le directeur général de LCB Bank, Tarhi Mohamed, est la prise en charge des femmes testées positives.

Les quelques femmes invitées pour la cérémonie de lancement du projet « Stop cancer du col de l’utérus ! » ont par ailleurs bénéficié d’une séance d’information sur la maladie. Selon le médecin gynécologue, Roseline Banzouzi, le cancer de l’utérus est provoqué par un virus appelé Papillomavirus Humain (PVH), qui en est la cause principale. « Il existe plusieurs types de PVH, mais seuls les PVH de type oncogène, c’est-à-dire qui favorise la survenue d’un cancer du col de l’utérus », a indiqué la gynécologue expliquant que la contamination a lieu le plus souvent dans les premières années de vie sexuelle des femmes. « Cependant, toutes les femmes actives sexuellement sont à risque. Environ 80% des femmes sont infectées par ce virus au cours de leur vie », a-t-elle poursuivi.  

Pour la professionnelle de santé, il appartient aux femmes de prendre conscience de façon à vite identifier les syndromes de la maladie, dès lors que ceux-ci apparaissent généralement au stade de cancer invasif. A en croire l’intervenante, les signes cliniques sont les douleurs au cours des rapports sexuels, des saignements causés par la tumeur, les pertes vaginales, les douleurs pelviennes… Outre les PVH, le cancer du col de l’utérus est causé par des grossesses multiples, contraceptifs oraux, le tabagisme, le HIV, l’infection et les infections sexuellement transmissibles, les régimes amaigrissants, hormones endogènes, ainsi que des facteurs génétiques.

Mais il existe deux moyens pour se protéger, a souligné la gynécologue Banzouzi, « : la vaccination à partir de l’âge de 9 ans et le test de dépistage qui permet de détecter les anomalies ». Le suivi et le traitement de ce cancer qui tue chaque année 275,000 femmes dans le monde, sont très couteux pour les familles modestes. Au Congo, près de 3% des femmes sont touchées. « C’est pour prouver notre respect vis-à-vis de la femme que nous avons initié ce projet », a déclaré le directeur général du groupe LCB Bank, Tarhi Mohamed.

  Les opérateurs économiques invités à contribuer au projet  

Quelque 150 femmes congolaises sont ciblées par cette première phase du projet « dépistage et vaccination gratuits », a expliqué le directeur du projet, Bregnev Boko, qui s’est félicité du partenariat avec le groupe LCB Bank ayant permis l’aboutissement de ce projet « ambitieux ». « Ne doutez pas qu’un groupe de citoyens conscients et engagés peuvent changer les choses dans nos communautés», a renchéri, pour sa part, le nouveau président 2016 de Brazza leader de la JCI, Fernand Gambouba.

« Nous n’allons pas nous limiter au dépistage quand les résultats s’avèrent positifs », lance le directeur général de la LCB Bank, car le boulot commence quand les femmes sont testées positives. C’est pourquoi, « il faut mettre en place un dispositif de suivi-évaluation et d’encadrement post-diagnostic. C’est ça qui est le plus important », insiste le partenaire de la LCB invitant les autres opérateurs économiques exerçant au Congo à s’associer à ce projet. « Dans ce genre d’action, il n’y a pas de concurrence », a-t-il dit.

La République du Congo est le onzième pays à bénéficier de cette initiative. Après avoir couvert tout le pays, la LCB Bank a promis étendre l’initiative dans 18 pays africains où elle est présente. D’autres initiatives de ce genre ont déjà permis de sauver des vies et d’augmenter l’expérience de vie de milliers de femmes en RD. Congo, au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Niger…                   

     

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Le directeur général de la LCB Bank, Tarhi Mohamed - Quelques femmes bénéficiaires du projet

Notification: 

Non