Partis politiques : remous au Palu

« Non à la tribalisation du parti ; non à Makiashi », pouvait-on lire ce matin sur les calicots brandis par les militants du Parti lumumbiste unifié (Palu) devant leur siège à l’entrée du district de Tshangu à Kinshasa. La nomination de Willy Makiashi comme permanent et porte parole de leur formation politique n’est pas de leur goût et ils ont tenu à faire entendre leur voix à qui de droit. Ils exigent l’annulation sans condition de la décision du patriarche Antoine Gizenga dont ils ne comprennent pas les véritables motivations.

Jusqu’en début d’après-midi, l’accès au siège du parti était impossible pour les cadres et surtout pour le nouveau permanent. Les militants se sont mobilisés comme un seul homme pour empêcher la prise des fonctions du député Makiashi. Les analystes estiment, à ce sujet, que le mouvement de ce jour est plus une résultante du mécontentement de la base à la suite du piètre score de leur parti aux élections de 2011 qu’un soutien apporté à l’ancienne patronne du parti lumumbiste, Laure-Marie Kawanda. C’est également l’expression d’un ras-le-bol contre la gestion du parti par un seul groupe. D’aucuns y voient l’ombre d’une équipe dont l’objectif serait de déstabiliser la base du parti.

Des tractations seraient en cours pour tenter de calmer les esprits des militants et l’arbitrage du patriarche Antoine Gizenga s’avère important.