Santé : lancement de la campagne de récompense dans la recherche de la maladie du ver de Guinée

Lundi 7 Mars 2016 - 18:03

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La campagne a été lancée dans la salle polyvalente de l’OMS  en présence du secrétaire général à la Santé, le Dr marcel Mukengeshay, du représentant de l’OMS en RDC,  le Dr  Allarangar Yokouide, et du président du Programme national  de l’éradication de la dracunculose.

Pour le secrétaire général à la Santé,  le gouvernement n’aménage aucun effort pour améliorer la santé des Congolais et cette campagne entre dans le cadre de la lutte contre la maladie. La certification de la maladie du ver de Guinée, rassure–t-il, sera une réussite et une fierté pour que la population congolaise soit considérée comme les autres pays avec zéro cas du ver de Guinée.

De son coté, le représentant de l’OMS en RDC laisse entendre que dans tous les pays qui ont certifié l’éradication, le système  de récompense avait bien marché et avait beaucoup  contribué à stimuler la population à rechercher et à déclarer le cas. Pour ce faire, renchérit-il, il faut impliquer la population dans la recherche des cas. La dracunculose est une maladie parasitaire invalidante sur le point d’être éradiquée, avec seulement 22 cas notifiés en 2015. Cette maladie est généralement transmise lorsque des gens n’ayant que peu ou pas accès à un approvisionnement en eau potable ingèrent de l’eau contaminée par de petits crustacés parasités.

Sur les vingt pays où la maladie était endémique au milieu des années 1980, seuls quatre ont notifié des cas en 2015. Il s’agit de l’Éthiopie, du Mali, du Soudan du Sud et du Tchad. La dracunculose est rarement mortelle, mais les sujets atteints par la maladie peuvent être handicapés pendant des mois. Elle touche les populations des communautés rurales déshéritées et isolées qui sont essentiellement tributaires de points d’eau en surface non aménagés tels que des mares.

Ampleur du problème

Au milieu des années 1980, on estimait à 3,5 millions le nombre de cas de dracunculose dans le monde, répartis dans 20 pays, dont 16 étaient situés en Afrique. Le nombre de cas notifiés a diminué pour atteindre moins de dix mille cas en 2007. Ce nombre a été réduit à cinq cent quarante-deux cas en 2012, cent quarante-huit en 2013 et cent vingt-six en 2014. En 2015, seulement vingt-deux cas ont été notifiés dans le monde, le chiffre le plus bas jamais enregistré.

Il n’existe ni vaccin ni traitement médicamenteux contre la dracunculose, mais la maladie est tout de même sur le point d’être éradiquée grâce à des stratégies de prévention, qui sont : le renforcement de la surveillance pour détecter tous les cas dans les 24 heures suivant l’apparition du ver ; la prévention de la transmission moyennant le traitement, le nettoyage et le bandage réguliers des lésions cutanées jusqu’à ce que le ver ait été totalement expulsé de l’organisme; la prévention de la contamination de l’eau de boisson en conseillant au patient de ne pas mettre son ver en contact avec l’eau de boisson;

La prévention de cette maladie passe également par un accès plus large à des sources d’eau de boisson salubres pour éviter l’infection; le filtrage de l’eau provenant de sources ouvertes avant qu’elle ne soit bu; la lutte contre le vecteur et la promotion de l’éducation sanitaire et du changement de comportement.

 

Aline Nzuzi

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