Santé publique : Alexis Elira Dokekias souligne la nécessité d’adapter les hôpitaux à l’évolution

Jeudi 18 Février 2016 - 14:15

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Abordé en marge de la cérémonie de pose de la première pierre de construction de l’hôpital d’instruction des armées par le chef de l’Etat, le 15 février, le directeur général des hôpitaux et de l’organisation des soins, Alexis Elira Dokekias, a souligné l’obligation d’adapter les hôpitaux à l’évolution et d’offrir des soins de qualité aux patients

Le gouvernement congolais a lancé depuis quelques années un vaste programme consistant en la construction des hôpitaux généraux dans les chefs-lieux des départements. Outre l’hôpital général en construction à Nkombo, dans le 9e arrondissement Djiri, Brazzaville bénéficiera également d’un hôpital d’instruction des armées. Celui-ci supplantera l’actuel hôpital central des armées Pierre Mobengo, vieux de 74 ans. « L’hôpital central des armées ne répond plus, donc il était tout à fait normal qu’un pas soit effectué dans le sens de sa modernisation. En ce qui concerne les capacités d’accueil, les ressources humaines et  les équipements disponibles, cette structure ne répond plus aux critères d’un hôpital de niveau général », a indiqué l’ancien directeur général de la santé.

Il a également salué la vision du président de la République consistant à construire cette structure sanitaire dont le plateau technique est très relevé, tel qu’en témoignent ses différents pôles. En effet, en matière d’imagerie, l’actuel hôpital central des armées dispose d’un scanner qui ne fonctionne malheureusement plus. « Ici, en dehors du scanner, nous aurons l’IRM moderne, nous aurons la possibilité de faire des perfusions pour visualiser les vaisseaux sanguins, corollaires et autres. Il y aura également la capacité de faire la dialyse, et surtout les centres opérationnels d’urgence parce que notre pays n’est pas à l’abri des catastrophes. Pour le moment, il n’y a aucune structure qui peut abriter un centre opérationnel d’urgence au Congo », a commenté Alexis Elira Dokekias.

Pour le directeur général des hôpitaux et de l’organisation des soins, les secteurs publics et privés doivent travailler en collaboration au moment où il y a une gamme d’hôpitaux généraux en construction dans le pays. Le but ultime étant  d’offrir des soins de qualité aux populations.

Redonner au Congo sa vocation de destination médicale

La dotation de l’ensemble du pays en infrastructures sanitaires ne vise pas seulement, a rappelé le professeur Alexis Elira Dokekias, à limiter les évacuations à l’étranger, mais également à résoudre le problème de l’offre de santé. Il a, par ailleurs, rappelé que le Congo disposait, il y a 25 ans, d’un centre de radiothérapie au niveau de l’hôpital général. Les patients provenaient, entre autres,  de la République démocratique du Congo, de la Centrafrique, du Gabon et du Cameroun.

« Nous étions donc une destination médicale, il faut restaurer cette position dans le contexte de la modernisation actuelle. Il faut surtout faire un effort pour offrir aux populations des soins de qualité. Nous ne sommes plus dans les années 60-70, les choses ont évolué, nous devons adapter nos hôpitaux à l’évolution, et faire que le patient qui a besoin des soins puisse les avoir de qualité », a-t-il insisté.

Encourageant les efforts consentis et en cours, par les autorités dans les domaines de l'équipement, la construction et les ressources humaines disponibles, il a souligné la nécessité des soins de qualité devant s’arrimer avec la bonne gouvernance. Car, une fois des structures construites, il faudra qu’elles soient bien gérées, sinon cela altérera la qualité des soins.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le professeur Alexis Elira Dokekias ; crédit photo Adiac

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