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Littérature : le Prix Femina 2013 décerné à Léonora MianoMercredi 6 Novembre 2013 - 16:45 Bonne nouvelle ! Après le Prix Goncourt décerné à Pierre Lemaitre pour « Au revoir là-haut » (Albin Michel) et le Prix Renaudot remis à Yann Moix pour « Naissance » (Grasset) lundi dernier, c’est au tour de l’écrivaine camerounaise Léonora Miano de recevoir les honneurs en cette semaine de prix littéraires, avec le prestigieux Prix Femina pour « La Saison de l’ombre » (Grasset). Ce prix, créé en 1904, est attribué chaque année par un jury exclusivement féminin à une œuvre de langue française écrite en prose ou en poésie. Léonora Miano a devancé « Le Dernier seigneur de Marsad » de Charif Majdalani (Le Seuil), « Faillir être flingué » de Céline Minard (Rivages), « Le cas Eduard Einstein » de Laurent Seksik (Flammarion) et le fameux « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre, et succède à Patrick Deville qui avait remporté le Prix Femina en 2012 pour « Peste et Choléra » (Le Seuil). C’est la suite d’un beau parcours pour « La Saison de l’ombre » puisqu’il vient d’obtenir le Grand Prix du roman métis. Septième roman d’une écrivaine au style dense, sombre et lumineux à la fois, « La Saison de l’ombre » traite de la perte, de l’arrachement. Dans un village de l’Afrique précoloniale survient une catastrophe : un incendie ravage tout et douze hommes manquent à l’appel. Dix jeunes initiés et deux anciens. « Celles dont les fils ont disparu » sont mises en quarantaine. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que la traite négrière a commencé… Léonora Miano, qui avait déjà évoqué les disparus de la traite dans « Les Aubes écarlates » décide cette fois-ci de donner le premier rôle aux principaux intéressés, de faire entendre leur voix. Le Femina du meilleur roman étranger va de son côté à l’Américain Richard Ford pour « Canada » (L'Olivier) et le Femina essai à Jean-Paul et Raphaël Enthoven pour leur « Dictionnaire amoureux de Proust » (Plon). Pauline Pétesch Légendes et crédits photo :Léonora Miano © JF Paga / Grasset |