Tribunal de Ouesso : Lack Delphin va purger deux ans de prison ferme

Ce dernier a été condamné à l’issue d’une audience tenue, le 14 janvier 2016 au tribunal de Ouesse, pour deux années d'emprisonnement ferme et a payé un million de dommages et intérêts ainsi qu’une amende de trois cent mille francs CFA.

En dépit de la volonté exprimée par le gouvernement de la République du Congo et ses partenaires à protéger la faune, les faits reprochés au braconnier sont entre autres, l’abattage d'un gorille dans la forêt de Messok-dja, non loin de la concession forestière SYFCO, une unité forestière d’aménagement.

Le condamné Lack Delphin, basé dans la localité de Sembé, située dans le département de la Sangha, a reconnu les faits qui lui ont été reprochés par la justice.

Après avoir commis cet acte infâme, il a été interpellé lors d'une patrouille anti-braconnage organisée par le projet Espace Tridom Interzone Congo (ETIC), basé à Sembé, en collaboration avec les agents du ministère de l’Economie forestière et du développement durable (MEFDD) et appuyé par le Fonds Mondial pour la nature (WWF).

Peu après son interpellation par les services habiletés, il était mis en garde à vue au poste de gendarmerie de Souanké, le 28 Septembre. C'est ensuite que le commandant de compagnie de Sembé avait décidé de le présenter devant le procureur près le Tribunal de Ouesso afin qu'il réponde de ses actes. 

Circonstances d’abattage de ce gorille

Dans la matinée du 27 septembre 2015 le braconnier Lack Delphin entend les cris de gorilles qui s’amusaient paisiblement dans la forêt de Messok-Dja, il entreprend alors de les abattre. Il cible et atteint en pleine poitrine le mâle perché sur un arbre à base d’un Calibre 12. Le pauvre gorille guide de troupe perd sa vie.

L’équipe WWF-ETIC en mission de patrouille dans la zone remarque la présence de plusieurs chasseurs qui s’organisent de façon à veiller sur les infractions qui peuvent y survenir. Peu après, elle met la main sur le nommé Lack Delphin qui aurait tué ledit gorille un peu plus tôt dans la matinée afin de le commercialiser. 

Pour rappel, le Congo est signataire de la Convention de Washington sur la protection de certaines espèces animales.  L’abattage d’une espèce intégralement protégée est strictement interdit par arrêté N°6075 MDDEFE/CAB déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. L’article 37 de la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008   sur le faune et les aires protégées est très explicite même sur les peines et les amendes à payer.

Par ailleurs, la forêt de Messok-Dja, est à cheval entre les districts de Sembé et Souanké, et classée sur l’agenda du ministère de l’Economie Forestière comme future aire protégée.