Fnuap : sept millions de filles de moins de 18 ans accouchent chaque année dans les pays pauvresMercredi 30 Octobre 2013 - 17:44 Le rapport sur l’état de la population mondiale en 2013, rendu public le 30 octobre par le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), souligne que 7,3 millions de filles de moins de 18 ans mettent un enfant au monde chaque année dans des pays pauvres Selon le rapport, sur les 7,3 millions de mères adolescentes, 2 millions ont 14 ans ou moins et subissent des conséquences graves dans le long terme pour leur santé et sur le plan social. Le rapport, dont le thème cette année est « La mère-enfant : face aux défis de la grossesse chez l’adolescente », précise que la grossesse chez l’adolescente est un problème mondial aux proportions immenses. C’est ainsi qu’il accorde une attention particulière aux filles de 14 ans et moins qui, rappelle-t-il, sont exposés deux fois plus aux risques de décès maternel et de fistule obstétricale que les femmes âgées. « La grossesse précoce à des effets négatifs sur la santé, l’éducation et les droits des filles. Elle empêche celles-ci de réaliser leur plein potentiel et a des conséquences néfastes également pour l’enfant », peut-on lire dans le document. Le rapport poursuit en invitant la communauté à réfléchir aux politiques et aux normes appliquées par les familles, les communautés et les pouvoirs publics qui font que les filles n’ont souvent pas d’autres options que la grossesse précoce. Le Fnuap plaide en faveur d’une approche globale des défis de grossesse chez l’adolescente qui, au lieu de porter sur la modification du comportement des filles, vise à modifier les attitudes et les actions de la société dans laquelle elles vivent. L’approche préconisée, indique le rapport, vise à favoriser la scolarisation des filles, à mettre un terme au mariage d’enfants, à modifier les attitudes relatives aux rôles attribués aux hommes et aux femmes et à l’égalité des sexes, à accroître l’accès des adolescents aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris à la contraception, et enfin, à offrir des appuis améliorés aux mères adolescentes. Le document ajoute que l’argent n’est qu’une composante de la solution. « Si le problème de la grossesse chez l’adolescente est bien plus grave dans le monde en développement, il est aussi d’une ampleur considérable dans les pays développés », conclut le document. Tiras Andang |