Sécurité/santé au travail : les risques et mesures de prévention au centre d’un colloque à BrazzavilleSamedi 19 Décembre 2015 - 16:30 La Fédération congolaise de sécurité et santé au travail a organisé les 17 et 18 décembre à la préfecture de Brazzaville, en partenariat avec le cabinet Ariel Consulting Corporation, les premières journées techniques de l’ingénieur et de l’animateur sécurité. Tenu sur le thème : « Santé et sécurité en milieu de travail, risques et mesures de prévention », ce colloque a été une véritable opportunité offerte aux participants pour échanger sur une thématique, considérée par les organisateurs comme un atout pour le cadre promotionnel de la sécurité et la santé au travail. En effet, ils ont, pendant deux jours, abordé plusieurs aspects parmi lesquels : la poussière de bois, la prévention des risques ; les risques professionnels dans le secteur des mines et carrières ; les manutentions portuaires ou comment améliorer les manutentions ; les risques psychosociaux. Les autres sous-thèmes portaient sur l’exposition des travailleurs aux champs magnétiques, au bruit méthodique de mesurage, aux gaz et vapeurs d’électricité ou accidents d’origine électrique ; la prévention des risques professionnels dans la construction des chaussées. Circonscrivant l’évènement à l’ouverture des travaux, le coordonnateur national adjoint de la Fédération congolaise de sécurité et santé au travail a rappelé que l’articulation entre les ressources humaines et les conditions de travail est devenue une nécessité incontournable dans un pays comme le Congo qui aspire à l’émergence. Ceci tant pour l’efficacité économique de l’entreprise que pour la santé physique et psychologique des salariés. Le stress, la peur de perdre son emploi et la compétition dans le monde du travail majorent, a indiqué Axel-Ariel Dinghat-Mouenokanga, les effets négatifs des conditions de travail. « Au sein des entreprises, les risques professionnels sont approchés de plusieurs points de vue (juridique-financier-matériel-humain, sécuritaire et préventif) ; ce qui nécessite une coordination quotidienne. La formation à la prévention des risques professionnels s’adresse donc à toutes les personnes concernées par les problèmes de sécurité et de santé au travail, et convaincues de l’efficacité du facteur humain en tant que base de développement de l’entreprise », a-t-il précisé. Le président du comité d’organisation de ces assises a également souligné la nécessité pour les pouvoirs publics, les organismes gestionnaires de la sécurité sociale, les employeurs et les salariés de se fixer des objectifs précis et se donner des moyens juridiques et financiers en matière de risques professionnels. Le but étant d’assurer la mission de formation à la prévention afin de supprimer les coûts de réparations de plus en plus excessifs tant pour les entreprises que pour l’organisme assureur social. La prévention ou la santé et la sécurité au travail est, a poursuivi Axel-Ariel Dinghat-Mouenokanga, la voie principale pour améliorer les conditions de travail, préserver la santé des travailleurs dans l’entreprise et pour réduire les coûts des AT-MP. « L’œuvre de santé et de sécurité au travail ou encore la prévention des risques professionnels, requiert une politique globale, cohérente identifiée et appliquée par tous les acteurs impliqués notamment les instances paritaires, les institutions chargées de la mission de prévention des risques professionnels dont les médecins du travail », a-t-il ajouté. Sur les deux piliers traditionnels de la prévention qui consistent à maîtriser les risques professionnels dans l’entreprise et à intégrer la prévention dans la gestion de l’entreprise au détriment de la prévention « Carter », il a souligné l’importance d’en ajouter un troisième. Il s’agit d’anticiper les évolutions qui affectent l’entreprise, car l’évaluation à priori des risques demeure, dit-il, un préalable indispensable à la mise en œuvre d’une politique de prévention intégrée. Ce qui permettrait d’identifier des situations potentiellement lourdes de conséquences et en concourant à une maîtrise des coûts notamment par une approche qualité-prix. Rappelons que ce colloque s’est achevé par la mise en place de la coordination départementale de la Fédération congolaise de sécurité et de santé au travail de Brazzaville-Pool.
Parfait Wilfried Douniama Notification:Non |