Pendant les deux jours de travaux qui se tiennent du 17 au 18 décembre dans la salle de la Conférence épiscopale du Congo, les participants s’attellent à amener les services privés de placement (SPP) au respect du nouvel arrêté du 8 octobre 2015, modifiant celui du 8 septembre 2008 fixant les conditions d’ouverture, d’agrément et de fonctionnement d’un SPP. Cet atelier, qui s’inscrit, selon le directeur général de l’Office national de l’emploi (Onem), Angélique Hélian Kikudi, dans le cadre d’une collaboration permanente entre les différents partenaires, ambitionne donc de permettre aux SPP de se recadrer dans leur fonctionnement et d’être plus performants, en essayant de renforcer la collaboration avec l’Onem, de s’imprégner de la nouvelle disposition réglementaire prise en vue de réguler le marché du travail en RDC. Il devra permettre, selon le directeur général de l’ONEM, de mettre sur la table les préoccupations des uns et des autres et de trouver des solutions. « Il est clairement stipulé que l’ouverture d’un SPP, entendu comme Agence d’emploi privée, est subordonnée à l’autorisation préalable de l’Onem et à l’agrément du ministère chargé de l’Emploi, du travail et de la prévoyance sociale », a souligné la secrétaire générale au Travail et à l’emploi, Angélique Inzun, représentante du vice-Premier ministre et ministre chargé du secteur, Willy Makiashi, dans son allocution d’ouverture de ces travaux afin de baliser le chemin à suivre. À en croire la secrétaire générale, « il n’y a pas de quiproquo à ce sujet ». C’est l’Onem et lui seul, a-t-elle insisté, qui est l’organe habilité à conseiller l’État en amont pour espérer ouvrir, en toute sécurité juridique, un SPP.
Haro sur le désordre
Dans leurs interventions, la secrétaire générale au Travail et à l’emploi et le directeur général de l’Onem ont reconnu que les SPP étaient les partenaires privilégiés du gouvernement, de l’administration du travail et de l’emploi ainsi que de l’Onem et que le gouvernement attendait d’eux qu’ils remplissent leurs missions avec un sens élevé d’éthique et de patriotisme. Mais Angélique Inzun a, cependant, noté qu’il était parfois constaté de nombreux abus à charge des SPP, du fait du non-respect de la loi et les dispositions réglementaires en vigueur, et de s’arroger certaines prérogatives dévolues à l’Onem.
Pour la secrétaire générale au Travail et à l’emploi, cet atelier, qui fait suite à une grande rencontre, sous l’égide du ministère, entre le service public d’emploi congolais, l’Onem et les SPP sonnait le glas d’une situation décriée au sein de ce secteur et s’inscrivait dans le cadre d’un programme plus innovant et plus ambitieux de redressement national global. « L’heure est venue pour l’Onem et le ministère de remettre les pendules à l’heure et de sanctionner de manière plus véhémente, si nécessaire procéder à des fermetures », a-t-elle précisé. C’est tout le message de ces assises, a souligné la représentante du vice-Premier ministre et ministre chargé du Travail et de l’Emploi, qui visent à assurer une plus large diffusion et sensibiliser de manière optimale l’arrêté fixant les conditions d’ouverture, d’agrément et de fonctionnement des SPP, afin que nul ne prétende l’ignorer.