Instances dirigeantes : les femmes représentent un faible taux de participationMercredi 16 Décembre 2015 - 18:30 La faible participation des femmes dans les sphères de prise de décisions a été montrée le 16 décembre, lors de l’atelier de validation de l’étude portant sur « l’implication de la femme dans les sphères de prise de décisions », clôturé par la conseillère administrative et juridique, Virginie Ndéssabeka, représentant le directeur de cabinet du ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement.
Elle avait pour objectif global de contribuer à une meilleure appréhension de la participation des femmes dans les sphères de prise de décisions et des facteurs qui entravent leur participation pour un développement équilibré et durable de la République du Congo. Autres objectifs : dresser un état des lieux de la représentativité des femmes dans les sphères de prise de décisions au Congo ; identifier les facteurs qui empêchent leur implication ainsi que faire des recommandations pour améliorer la participation de ces dernières. En effet, selon Jean Didier Loufouma et Stone Nzaou du cabinet de l’Union pour l’étude et la recherche sur la population et le développement (Uerpod), les résultats montrent que le pourcentage des femmes occupant les postes de responsabilité est encore faible par rapport aux recommandations de la déclaration Solennelle sur l’égalité des sexes de juillet 2004 à Addis-Abeba, qui exige que soit portée à au moins 30% la participation des femmes dans toutes les instances de prise de décisions et des postes électifs. Au Congo, leur participation est de 21,7% dans l’administration publique centrale, 18,9% dans le pouvoir judiciaires, 13,8% dans l’administration des collectivités locales, 13,6% dans les commissions et administrations parlementaires. Ces statistiques, expliquent-ils, couvrent la période allant de 2005 à 2014. Soulignant les contraintes qui freinent l’implication et l’engagement des femmes, ils ont indiqué qu’elles sont liées à la tradition qui place la femme au second plan. Les orateurs ont émis le souhait de la révision de certains aspects du code de la famille en contradiction avec l’approche genre et développement, l’application des textes juridiques nationaux et internationaux ratifiés par le Congo en faveur de la promotion de la femme. Ils encouragent également les femmes à faire les études supérieures; à intégrer une formation sur le genre et les droits des femmes dans les programmes scolaires, en vue d’éduquer les enfants dès leur jeune âge à une nouvelle vision du rôle de la femme. Au terme des travaux, la conseillère Virginie Ndéssabeka a assuré que les contributions et amendements permettront de finaliser le rapport de l’étude.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :les participants de l'atelier (crédit-adiac) Notification:Non |