Formation : des journalistes outillés sur les techniques de communication en gestion des ressources naturelles

Jeudi 10 Décembre 2015 - 18:15

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L’ONG internationale WWF a visé de fournir aux professionnels des médias et communicateurs quelques clefs et pistes de réflexion permettant de renforcer leur collaboration.

 

Une dizaine de journalistes et professionnels des médias couvrant les thématiques environnementales, avec un accent particulier sur les questions forestières, ont participé, du 8 au 9 décembre, à Kinshasa, à un atelier organisé par le Fonds mondiale pour la nature (WWF) à leur intention. Ces travaux tenus dans les locaux du WWF-RDC, dans la commune de Ngaliema, ont permis de fournir aux journalistes quelques clefs et pistes de réflexion permettant de renforcer leur collaboration avec cette ONG internationale très active dans le domaine de l’environnement dans près de cent pays dans le monde, notamment en RDC et dans quatre autres pays africains.

Pour arriver à atteindre les objectifs assignés à cet atelier, les participants ont suivi des exposés faits par l’équipe de WWF composée de Sinziana Maria Demian, Jean-Marie Bolika, Christian Mpasi et Jolly Sassa Kiuka.

Sous la supervision de Sinziana Maria Demian, responsable des Communications du WWF pour l’Afrique centrale, l’animatrice principale de cet atelier, Christian Mpasi avait exposé sur l’aperçu du WWF. Il a expliqué aux participants l’historique de cette ONG internationale, les raisons de son action et ses axes d’interventions. Il a également parlé du travail de WWF en Afrique centrale et en RDC. « La mission du WWF est d’arrêter la dégradation de l’environnement et de construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature », a-t-il expliqué.

Le Scape’s Projet Manager Jean-Marie Bolika a, lui, parlé du programme forêt du WWF tout en soulignant que le souci de WWF est de voir l’intégrité des forêts (d’importance mondiale) et les services rendus valorisés et maintenus. Le souhait à l’horizon 2025, a-t-il soutenu, est qu’au moins 25 % des forêts les plus importantes au niveau mondial soient protégées ou bénéficient de pratiques d’aménagement efficaces et innovants pour le bénéfice de la biodiversité et des populations qui en dépendent.

L’intervention de Jolly Sassa Kiuka, qui a tourné sur l’étude d’un cas de Redd+ en RDC, le projet Maï-Ndombe, a indiqué que WWF a adhéré à l’initiative Redd depuis 2010 et qu'il accompagne actuellement le gouvernement et les populations dans trois projets pilotes de la RDC dont Luki, Virunga et Maï-Ndombe. Pour Jolly Sassa, en effet, avec cette expérience de Maï-Ndombe, la RDC est devenue un pays modèle où d’autres pays viennent s’inspirer.

Voulus interactifs par les organisateurs, ces travaux ont permis aux journalistes et autres professionnels des médias participants à cette session de réagir en posant des questions et en apportant leurs expériences. Les travaux pratiques qui ont sanctionné chaque exposé ont permis à cet atelier d’atteindre ses objectifs spécifiques dont la préparation des outils nécessaires au partage d’expériences sur la communication dans la gestion des ressources naturelles de manière interactive, la production des études des cas susceptibles d’amener les participants à produire régulièrement les reportages techniquement professionnels, et la maîtrise des astuces pour une meilleure prise de vue et des images professionnelles utilisables par le public.

Un exercice qui tombe à point nommé

L’organisation de cette activité s’est fondée sur la réalité selon laquelle, de temps en temps les journalistes et communicateurs sont souvent utilisés pour véhiculer le message auprès des communautés forestières, les leaders d’opinion et les décideurs politiques pour améliorer la gouvernance forestière par des messages ciblés auprès de la population congolaise tout entière. Cependant, il était nécessaire pour ces communicateurs de maîtriser le vocabulaire du secteur forêt, des enjeux qui l’entourent et les outils qu’il faut utiliser pour permettre au public de capter le message sur la gestion des ressources forestières. C’est donc dans cet esprit que le WWF a saisi l’opportunité pour échanger avec ces communicateurs ayant pris régulièrement le goût d’informer l’opinion sur les activités en RDC et son souci de préserver la nature à consacrer ces deux jours au partage des outils ainsi que des techniques de communications utilisées pour informer.

À la fin de ces deux jours des travaux, les participants ont jugé opportun cet atelier qui, selon eux, leur a permis de renforcer leurs capacités sur la communication en matière environnementale, plus précisément de la forêt et le travail de WWF. Le souhait a été exprimé pour la régularité de ce genres d’initiatives en vue de leur permettre d’être toujours à la page et remplir convenablement leur mission d’informer, de communiquer. « Nous pensions que l’on maîtrisait tout sur ce que nous faisons. Mais, après ces deux jours des travaux, nous nous rendons compte que cela valait la peine », ont-il dit en substance, en remerciant la WWF pour cette initiative.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier Photo Adiac

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