Traversée du pont de Mikalou : véritable calvaire après la pluie

Mercredi 2 Décembre 2015 - 18:45

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Chaque fois qu’il pleut, on assiste de plus en plus à un spectacle désolant, à la traversée du pont de Mikalou, dans le 6e arrondissement Talangaï.

Ce 2 décembre, le spectacle était encore inédit, après la pluie qui s’est abattue la nuit de mardi à mercredi. En effet, lorsqu’il pleut, une importante bande de sable, occasionnée par des glissements de terrain, sur les montagnes situées vers la montée de Ngamakosso, descendent à flot sur la rue Louanda ainsi que sur les autres ruelles environnantes vers la chaussée. Cette importante couche de sable, extrêmement pâteuse et très épaisse, engloutit souvent la chaussée du rond-point jusqu’au pont de Mikalou, rendant la circulation automobile quasiment impossible, tant à la montée vers le lycée Thomas-Sankara qu’à la descente vers Mikalou.

Ainsi, pour allonger ce pont déjà vieux et presque affaissé, les femmes commerçantes, les élèves, les travailleurs et autres citoyens éprouvent de sérieuses difficultés pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. Un fonds de commerce pour des jeunes désoeuvrés. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, des jeunes désœuvrés y ont installé des passerelles, de gauche à droite du pont, en vue de faire traverser cette foule immense en difficulté, moyennant une somme de 100 F, 50F voire 25 FCFA. Hier matin, seuls les élèves en tenues scolaires sont passés sans verser le moindre jeton.

Par ailleurs, pour vite évacuer la foule, d’autres jeunes de Mikalou ont pris l’initiative de porter au dos les femmes mariées ou célibataires, les responsables de famille ainsi que d’autres personnes pour les sortir de cette zone, à condition de payer 200 FCFA. Des citoyens n’ayant pas assez d'argent préfèrent braver la boue, certains jeunes ont installé de seaux d’eau de chaque sortie du pont pour leur permettre de nettoyer les jambes. Comme aucun service n’est gratuit, là encore il faut déverser au moins 25 F sinon 50 F, pour avoir accès au seau d’eau. À la fin de la journée, ces jeunes font des réelles recettes, leur permettant de subvenir à certains besoins, au grand désarroi des populations qui ne cessent de lancer les SOS à l’État. À l’issue de chaque pluie, la mairie de Talangaï a toujours mobilisé des engins pour évacuer le sable afin de permettre aux véhicules de passer, mais la pluviosité est tellement importante que cette municipalité semble être débordée. Il en faut des travaux de grande envergure. C’est ainsi que les regards restent tournés vers la Délégation générale aux Grands travaux pour une solution définitive.

Firmin Oyé

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