Lutte contre le Sida : plus de 18 000 malades mis sous ARV au Congo

Célébrée le 1^er décembre de chaque année depuis 1988, la Journée mondiale de lutte contre le Sida a été placée cette année sur le thème : « Sur la voie rapide pour mettre fin au Sida ». Conformément à la campagne 2011-2015, le Congo est revenu pour cette année sur le thème : « Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH ; zéro décès lié au Sida ; zéro discrimination ». Selon le ministre de la Santé qui a rendue publique la déclaration du gouvernement au cours d’une cérémonie solennelle organisée au ministère de la Justice, les rapports hétérosexuels et la transmission du VIH de la mère à l’enfant restent les deux modes de transmission les plus dominants en Afrique subsaharienne.

« Le Congo, notre pays n’est pas épargné. Les données les plus récentes le confirment. On y note : une prévalence de 3,2% de malades dont l’âge est compris entre 15 et 45 ans, tous sexes confondus ; un faible taux d’utilisation du préservatif ; une méconnaissance du statut sérologique du VIH ; une féminisation de l’épidémie », a indiqué François Ibovi.

Pour lui, 34 ans après la découverte du virus du Sida, des progrès considérables ont été enregistrés. Cependant, des efforts sont, a-t-il dit, encore à fournir pour arriver au terme de l’épidémie prévu pour 2030, conformément aux projections de l’ONU Sida. « J’invite les leaders politiques, les animateurs des ONG et organisations à caractère communautaire, cadres, ouvriers, femmes, hommes et jeunes à adopter des comportements responsables et des pratiques sexuelles à moindre risque. Je leur demande d’appuyer le gouvernement dans sa lutte contre cette pandémie par la vulgarisation des messages de prévention et ceux allant dans le sens de la non-discrimination », a exhorté le ministre.

Il a enfin annoncé que dans le cadre de la lutte contre la co-infection Sida-tuberculose, le Fonds mondial interviendra au Congo à compter de juin 2016 pour un montant de 12 milliards FCFA, soit environ 19 millions d’euros. De même, une convention de 425 000 000 FCFA sera signée avec la société Total, la Croix rouge française et le ministère en charge des Hydrocarbures. Le but étant de renforcer les capacités opérationnelles des deux Centres de traitement ambulatoire (CTA) qui prennent en charge le tiers des personnes vivant avec le VIH.