COP21 : le changement climatique menace la santé mondialeMercredi 25 Novembre 2015 - 10:34 Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le changement climatique représente la plus grande menace pour la santé dans le monde du 21èmesiècle. Le taux de prévalence de plusieurs maladies va empirer suite au changement climatique, à en croire l’OMS. Vagues de chaleur et autres phénomènes météorologiques extrêmes, flambées de maladies infectieuses comme le paludisme, la dengue et le choléra, effets de la malnutrition, etc sont autant de conséquences du changement climatique sur la santé. Bien plus, indique l’OMS, cancers, affections respiratoires et maladies cardiovasculaires sont dues à la pollution de l’environnement. Entre 2030 et 2050, le changement climatique devrait entraîner 250.000 décès supplémentaires par an, dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur. En outre, selon l’OMS, les coûts globaux des dommages directs à la santé seront compris entre 2 et 4 milliards de dollars Usd. Par ailleurs, souligne l’organisation onusienne, le changement climatique causera une augmentation de 5 à 7% de la population à risque en Afrique : jeunes enfants, adultes aînés, sociétés traditionnelles, fermiers qui pratiquent l’agriculture vivrière, populations rurales, urbaines pauvres et du littoral. Le manque d’infrastructure de santé sur le continent constitue un fardeau supplémentaire. Un accord pour éviter les risques sur la santé Pour l’organisation onusienne, les participants à la COP21 devraient conclure « l’accord le plus important du siècle dans le domaine de la santé, offrant l’occasion non seulement de freiner le changement climatique et ses conséquences, mais de promouvoir des mesures propres à apporter des améliorations considérables et immédiates pour la santé en réduisant les coûts que les systèmes de santé et les communautés doivent supporter. » L’OMS demande un accord sur le changement climatique propre à promouvoir des mesures énergiques et efficaces pour limiter ce phénomene et éviter les risques pour la santé dans le monde ; un meilleur financement de l’adaptation au changement climatique, y compris des mesures de santé publique visant à réduire les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, aux maladies infectieuses, à la raréfaction de l’eau et à l’insécurité des approvisionnements alimentaires. « Des interventions de nature à la fois à freiner le changement climatique et à améliorer la santé, et notamment à réduire le nombre de décès par cancers, affections respiratoires et maladies cardiovasculaires imputables à la pollution atmosphérique qui dépasse actuellement 7 millions par an », indique l’organisation. Changement climatique et santé en RDC Dans un rapport intitulé « Liens entre environnement, changement climatique et pauvreté en RDC », le PNUD indique qu’en RDC, les études réalisées permettent d’estimer que la proportion des cas de maladies qui sont liées au mauvais état de l’environnement pourrait atteindre 80%.« En RDC, seuls 47% des ménages ont accès à de l’eau de boisson issue d’une source améliorée, ce qui est la cause de l’importance des maladies hydriques, telle que le choléra et la diarrhée, qui touche pour la plupart des enfants de moins de 5 ans. La pollution des cours d’eau, par exemple par l’utilisation de substances chimiques pour l’exploitation minière ou le déversement de déchets industriels, affecte ainsi directement les populations, particulièrement dans les zones urbaines et périurbaines avec un impact extrêmement important sur les populations qui s’abreuvent de ces eaux et se nourrissent des poissons y vivant», indique le rapport. En outre, explique l’agence onusienne, la pollution de l’air extérieur ou intérieur génère des maladies respiratoires. « En RDC, particulièrement en milieu rural, l’usage du bois-énergie, qui représente 89% des combustibles employés par les ménages ruraux a des impacts graves sur la qualité de l’air intérieur et ainsi sur la santé, notamment sur les femmes qui sont particulièrement exposées à la fumée lorsqu’elles cuisinent », souligne le PNUD. Pour l’OMS, il existe des possibilités de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’obtenir parallèlement des résultats positifs pour la santé notamment en favorisant des sources d’énergie plus propres. L’organisation estime donc que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en élargissant le choix des transports, de l’alimentation et des énergies, peut entraîner une amélioration de la santé. Patrick Ndungidi Notification:Non |