Libye : le nouvel émissaire de l’ONU tente de convaincre les factions libyennes à aboutir à un accordLundi 23 Novembre 2015 - 18:19 L’Allemand Martin Kobler se trouve actuellement en Libye pour une première visite. Il s’emploie à convaincre les deux parties en conflit de l’urgence et de la nécessité de former un gouvernement d’union nationale. L’émissaire de l’ONU a d’ores et déjà rencontré les dirigeants du Parlement de Tobrouk, dans l’est du pays, qui est reconnu par la communauté internationale ainsi que les responsables du Congrès général national (CGN) dominé par les islamistes et dont le siège se trouve à Tripoli, la capitale. Partout où il est passé, Martin Kobler a tenu à rappeler que sa mission s’inscrivait dans la continuité de celle de son prédécesseur Bernardino Léon. Il a dit, en ce qui concerne les objectifs visés, qu’ils restaient les mêmes et portent sur la ratification de l’accord politique par toutes les parties et la formation d’un gouvernement d’union nationale. Bernardino Léon avait, au terme de près d’une année de négociations, parvenu en octobre, à arracher un accord sur un gouvernement d’union, mais il a ensuite été rejeté par les deux Parlements. Le nouvel émissaire de l’ONU a, une fois de plus rassuré les factions libyennes sur les objectifs de sa mission en ces termes : « Je ne changerai aucun mot dans le texte de l’accord mais il est possible de tenir une réunion pour évoquer les problèmes en suspens », a-t-il déclaré. La situation en Libye inquiétant la communauté internationale, la France encourage les pays de la région, de l’Algérie à l’Egypte, également exposés à la menace du groupe Etat islamique, à user de leur influence pour convaincre les Libyens de s’entendre. C’est dans cette optique que le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a demandé aux factions libyennes rivales de Tripoli et Tobrouk à se surpasser pour parvenir à un accord en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, afin de stopper l’expansion du groupe Etat islamique (EI) dans ce pays. « Il faut permettre un accord intralibyen entre ces deux fractions qui se battent sinon ce sera la victoire de Daech (acronyme de l’EI en arabe) », a-t-il dit sur la radio Europe 1, neuf jours après les attentats revendiqués par l’EI qui ont fait 130 morts à Paris.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |