Cop21 à Paris : un accord contraignant…, mais comment contraindre les grandes puissances ?

Vendredi 20 Novembre 2015 - 11:56

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Les derniers voiles viennent d'être levés sur la prochaine conférence internationale sur le climat (Cop21) à Paris, au cours d’une vidéo conférence animée ce jeudi 19 novembre, à New York, par l’assistant du secrétaire général de l’ONU en charge des changements climatiques, Janos Pasztor. Quelques journalistes congolais ont également été conviés à cette activité.  

Jamais une rencontre internationale n’a mobilisé autant la communauté internationale notamment les dirigeants du monde, a confié Janos Pasztor, en charge des questions climatiques à l’ONU. «Trois facteurs importants dominent le débat sur le futur accord contraignant sur le climat: d’abord la volonté des acteurs étatiques et privés à aboutir à un consensus sur le sujet. Ensuite, vient ce que nous souhaitons, la flexibilité de l’accord qui prendra en compte les préoccupations des pays industrialisés et des Etats pauvres. Enfin, le futur accord met l’accent sur la solidarité avec, en toile de fond, la question de fonds verts destinés aux pays du sud», a précisé le diplomate hongrois.

En effet, l’objectif historique de la rencontre de Paris, du 30 novembre au 11 décembre prochain, est de parvenir à accord contraignant permettant de contenir la température moyenne de notre planète en deçà de 2°c. La convention-cadre des Nations unies reconnaît, cependant, l'existence « d'un changement climatique d'origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène ». Mais comment l’ONU peut-elle sévir en cas de violation du texte par les puissances comme la Chine, les Etats-Unis et l’Inde ? Se demande un journaliste congolais.

Une forte implication des populations locales  

C’est une question cruciale, s’exclame le conférencier. Malheureusement, « les Nations unies ne disposent pas d’une police pour contraindre ces grandes puissances à se soumettre», a-t-il répondu avant de rassurer que depuis le lancement des travaux préparatoires, les acteurs concernés, surtout les Etats pollueurs( Chine, USA, Inde, Brésil, Europe en général) ont donné un signal fort favorable à un consensus historique sur le sujet. «Ils sont tous conscients de la menace que représente le dérèglement climatique sur notre planète », a renchéri Janos Pasztor.  

En outre, l’une des questions épineuses à mettre sur la table à Paris, sera la gestion du fonds vert pour le climat. Il s’agit d’un mécanisme financier de l’ONU attaché  à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ayant pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables, afin de mettre en place des projets pour combattre les effets du dérèglement climatique. « La gestion de ces fonds sera confiée aux agences du système des Nations unies de concert avec les Etats concernés, avec une forte implication des populations locales qui seront au cœur de nos dispositifs », a-t-il conclu.

 

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Le diplomate Janos Pasztor - Les journalistes congolais prenant part à la vidéo conférence

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