Santé publique : lancement de la campagne de lutte contre les maladies non transmissibles au Congo

Lundi 16 Novembre 2015 - 16:38

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le ministre de la Santé et de la population, François Ibovi, qui a lancé cette campagne le 14 novembre, a précisé qu’un accent particulier sera mis sur le diabète conformément aux recommandations internationales

Conscient du fait que les maladies non transmissibles sont devenues un fléau inquiétant dans le pays, le gouvernement congolais vient de lancer, à compter de cette année, la campagne de lutte contre ces affections. Le ministre de la Santé qui l’a annoncé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, en a défini quelques actions qui seront menées. En effet, cette campagne de sensibilisation sera menée à travers l’organisation des ateliers de formation, la pratique des activités sportives régulières et les réunions d’information. D’autres actions consistent à dépister gratuitement le diabète et bien d’autres facteurs de risque sur toute l’étendue du territoire national. Ceci avec l’appui des autorités locales, les écoles, les entreprises et les marchés.

Le diabète, un véritable problème de santé publique

La 25e édition de la Journée mondiale du diabète a été célébrée le 14 novembre sur le thème : « Une alimentation saine et le diabète ». Au Congo, l’évènement a été commémoré au cours d’une cérémonie organisée à l’hôpital de base de Talangaï, dans le 6e arrondissement de Brazzaville. Selon le délégué de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Congo, le Dr Ray Mankélé, ce thème revêt une dimension importante parce qu’il met  l’accent sur l’importance d’une alimentation saine et l’adoption de modes de vie sains. Le but étant de prévenir le développement du diabète de type 2.

« Le diabète est une maladie silencieuse. Il peut entraîner des taux élevés de handicap et de décès prématurés. Il s’accompagne de complications graves telles que la cécité, l’insuffisance rénale, la neuropathie, la mort précoce. Il a aussi une incidence économique considérable qui se traduit en perte de productivité et en coût élevés des soins de santé », a rappelé le représentant de l’OMS à cette cérémonie.

Saluant les efforts des autorités congolaises dans la lutte contre le diabète, le Dr Ray Mankélé a souligné la nécessité d’adopter des politiques énergétiques de prévention et de lutte contre ce fléau. Il s’agit notamment des efforts destinés à promouvoir une alimentation saine et une activité physique à la maison, à l’école et dans d’autres milieux.

9% de cas de diabétiques enregistrés en 2014 au Congo

Présidant la cérémonie, le ministre de la Santé a annoncé que, selon les enquêtes hospitalières réalisées en 2014, la prévalence du diabète chez les sujets âgés de plus de 18 ans est estimée à 9% au Congo. C’est ainsi qu’il a rappelé certaines mesures prises depuis 1991 par l’OMS et la Fédération internationale du diabète afin de riposter contre l’incidence croissance de cette pandémie au XXIe. En effet, ces mesures visent, entre autres, à réduire la consommation du sel, des graisses, des boissons gazeuses sucrées ou soda et les aliments surgelés ; encourager les enfants à consommer des fruits naturels ; éviter de grignoter entre les repas.

« Le diabète fait partie des affections non transmissibles. Il constitue en même temps, un facteur de risque important des accidents vasculaires cérébraux, les lésions cardiaques et l’insuffisance rénale terminale nécessitant la dialyse ainsi que la transplantation rénale. Ainsi, forts de la connaissance des conséquences du diabète, prenons soins de notre santé pour éloigner de nous cette affection aux conséquences lourdes », a indiqué François Ibovi.

Le prix du traitement non accessible à toutes les couches

En dépit du fait que le prix de l’insuline est passé de 18 000 FCFA à 5 000-7 000 FCFA, le coût du traitement du diabète demeure encore un casse-tête pour certains ménages congolais. Selon des spécialistes, il faut plus de 100 000 FCFA/mois pour suivre son traitement convenablement. Parmi des raisons évoquées, il y a le fait que le diabète sucré est accompagné d’autres maladies. D’où la nécessité d’instaurer une prise en charge médicale des patients par le gouvernement.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

François Ibovi dépistant un patient ; crédit photo Adiac

Notification: 

Non