Référendum constitutionnel : la force publique fait le point du volet sécurisation du scrutin

Lundi 9 Novembre 2015 - 14:30

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Les travaux de la réunion d’expérience sur l’opération de sécurisation de ce scrutin se sont achevés le 7 novembre à Brazzaville, sous la direction du chef d’état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de division, Guy Blanchard Okoï.

Dans un discours bilan présenté devant un auditoire très diversifié, le chef d’état-major général des FAC a indiqué que les travaux de cette réunion ont confirmé une bonne cohésion au sein de la force publique et le bon comportement en général des personnels engagés, en dépit de quelques insuffisances d’ordre technique et logistique que le commandement s’engage à réduire fortement et rapidement.

En effet, selon lui l’état final recherché a été atteint : « L’ordre public est garanti sur l’ensemble du territoire national et les populations vaquent librement à leurs occupations ; le référendum constitutionnel s’est déroulé dans la quiétude et les résultats proclamés sans incident ». Il a par ailleurs fait remarquer que cette performance est attribuée, au-delà de la force publique, à tous les citoyens épris de paix, de justice et de fraternité. Et cela ne doit nous faire oublier les violences et troubles graves à l’ordre public perpétrés par d’autres citoyens inciviques pendant les campagnes électorales. « Ces troubles orchestrés ont apporté le malheur dans plusieurs familles et privé plusieurs Congolais de leurs droits élémentaires », a-t-il déploré.

« En effet, une catégorie d’acteurs de notre classe politique a appelé, sur plusieurs médias sans être inquiétée, à l’insurrection. En utilisant un discours véhément et incendiaire au sujet de l’évolution de nos institutions, ils ont incité à bafouer les libertés fondamentales de nos citoyens », a ajouté Guy Blanchard Okoï.

« La paix ne s’obtient pas par la haine »

Dans ce même esprit agressif et hostile, il est rapporté entre autres dans les comptes rendus exploités que la liberté de circuler a été pendant un moment altérée dans les quartiers sud de Brazzaville ; le respect des biens publics et privés compromis à quelques endroits : la mise en place des commissions électorales a été violemment entravée dans certaines sous-préfectures, etc. « Malgré quelques tentatives d’entrave au scrutin, la présence des populations dans les bureaux de vote a été constatée. Avec leur courage, les filles et fils du Congo ont exécuté leurs devoirs civiques », a-t-il noté.

Par ailleurs, Guy Blanchard Okoï, a également souligné que le bilan de l’opération a révélé que dans cette volonté de belliciste, des citoyens ont de façon organisée libéré des centres de détention, des prisonniers de droit commun. Ils ont délibérément détruit des brigades de gendarmerie et des postes de sécurité publique emportant des armes, des munitions de guerre et des équipements de la force publique.

Interpellant la classe politique congolaise, Guy Blanchard Okoï a dit qu' « il importe de savoir que nul n’a le monopole de la violence gratuite et la démocratie n’est pas synonyme de violence ou de prise d’otage des institutions, bien au contraire, par ce type d’action, on construit le lit du terrorisme ». Il a affirmé en outre que les conséquences de ce genre d’actes sont juridiques et connues de tous. La force publique se mobilisera particulièrement pour que les auteurs de ces délits soient retrouvés et punis conformément à la loi.

L’analyse des comportements, a-t-il dit, de certains de nos citoyens oblige une posture qui devra garantir encore mieux les acquis de notre démocratie. Il parait opportun de coordonner nos actions futures de sécurisation avec plus de détermination et de réalisme en relation plus directe avec les populations concernées bien trop souvent manipulées. C’est dans ce registre qu’il faudra notamment à la force publique atteindre cet objectif, adapter et intensifier l’entrainement des états-majors et des unités (…).

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

Le chef d'état-major général des Forces armées congolaises (FAC)

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