Douzième édition du congrès panafricain d’urologie : HBMM accueille une nouvelle série d’opérations de fistule obstétricale

Des médecins chirurgiens urologues venus des pays d’Afrique participent du 5 au 7 novembre à Kinshasa au congrès panafricain de l’urologie. En marge de ces travaux, quelques-uns parmi ces praticiens ont opéré, le 5 novembre, à l’hôpital Biamba-Marie-Mutombo (HBMM) cinq patientes souffrant de fistule urogénitale. Ces opérations effectuées sous le partenariat entre cette institution hospitalière et le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) rentrent dans le cadre d’une campagne devisant la lutte contre la fistule obstétrique lancée, depuis 2003, par cette institution.

Partage d’expériences

Pendant les opérations, qui s’emploient à réparer la communication entre les voies urinaires et les voies génitales de la femme dérangée, dans la plupart des cas, par des accouchements difficiles, des jeunes infirmiers et autres corps médicaux ont suivi, en direct, dans une salle préparée pour la retransmission, le déroulement de ces interventions dans le bloc opératoire. Il s’agit, pour le partenariat entre HBMM et le Fnuap de partager l’expérience avec ces différents corps médicaux.

Dans le nombre de femmes opérées, il y a eu une mineure, victime de violences sexuelles, et une dame qui a eu des complications lors d’une césarienne. On a aussi noté que les affections dont souffrent les autres femmes opérées ont été dues à une mauvaise prise en charge après les accouchements.

Expliquant ces interventions, le Pr Augustin Punga Maole Monga Lembe, médecin des Cliniques universitaires de Kinshasa, spécialiste en urologie, a affirmé que ces activités sont dans le cadre dudit Congrès international de l’Association panafricaine des chirurgiens urologues.

À l’en croire, en RDC, les médecins urologues sont également constitués en une organisation liée à l’Association panafricaine des chirurgiens urologues, l’Association congolaise d’urologie. Cependant, ce congrès en cours est le douzième pour la structure africaine et le dixième pour la branche congolaise.

Dans le programme des travaux, il est prévu, en première partie, des ateliers au cours desquels on fait des démonstrations des opérations d’urologie. Ce, au titre d’enseignement pour les urologues en formation, mais également au titre d’échange de connaissances entre urologues confirmés. Deux sites ont été retenus pour cette première partie d’activités. Il s’agit de HBMM et l’hôpital du Cinquantenaire.

Modèle d’hôpital à encourager dans le sud du Sahara

Avant les interventions en bloc opératoire et d’autres travaux, les hôtes de HBMM ont visité les installations de cette formation médicale. Les médecins venus du Sénégal, du Mali, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, du Togo et d’autres pays ont été impressionnés par le sérieux, la propreté et la qualité des équipements modernes trouvés à HBMM. Le Pr Magueye Gueye du Sénégal notamment s’est dit impressionné par la constance de la propreté du cadre qui les a reçus. Pour lui, cette formation médicale reste « le modèle d’hôpital qu’il faudrait encourager dans le sud du Sahara ». Tout en félicitant l’administrateur délégué de cet hôpital, Me Mpoy Louman, ces praticiens l’ont exhorté à garder ce standing et bien protéger « ce bijou qui fait la fierté du continent africain ».

De son côté, Me Mpoy Louman, qui leur a souhaité un bon travail, leur a promis de continuer à prôner la vision du chairman de la Fondation Mutombo-Dikembe, l’ancienne star de la NBA, Jean-Jacques Mutombo Dikembe, et de cette ASBL, de changer la vision des soins de santé en RDC. « Vous êtes les bienvenus chez nous, et HBMM se tient à votre disposition pour assurer le bon déroulement de cette partie de vos travaux », leur a-t-il rassuré.

Parlant pour le compte de l’UNFPA, le Dr Charles a remercié HBMM pour son engagement dans cette campagne. Le souhait pour l’UNFPA, a-t-il souligné, est que le partenariat entre les deux institutions soit plus enrichissant pour que la prise en charge de la fistule obstétricale soit plus accessible à la grande majorité de la population directe la plus vulnérable. Il est à note que la plupart de femmes porteuses de fistule se seraient mariées trop jeunes alors que leurs corps ne seraient pas encore prêts à concevoir.