Santé publique : les AVC tuent ou peuvent laisser des séquelles irréversiblesJeudi 29 Octobre 2015 - 18:04 L’humanité célèbre le 29 octobre de chaque année, la Journée mondiale de lutte contre les accidents vasculaires cérébraux (AVC) dont l'objectif principal est de sensibiliser le maximum de personnes à ce grand problème de santé publique Au Congo, les AVC sont devenus l’une des premières causes de mortalité. Le mode d’alimentation, l’hypertension, la consommation abusive d’alcool et le stress souvent dû à des problèmes non résolus sont à l’origine de cette maladie. Pour lutter efficacement contre la pathologie, les autorités ont doté le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville d’une unité spéciale de prise en charge qui est opérationnelle depuis janvier 2014. Conscients du fait que les AVC ne sont pas l’une des premières causes de décès et d’évacuation sanitaire dans le pays, et de l’existence d’autres pathologies telles que l’obésité, l’hypertension, et le stress, des Congolais se sont regroupés au sein de clubs de marcheurs. Ils parcourent chaque samedi et dimanche des routes, monts et vallées des grandes villes du pays. Qu’est-ce qu’un AVC ? D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'accident vasculaire cérébral est "le développement rapide de signes cliniques localisés ou globaux de dysfonction cérébrale avec des symptômes durant plus de 24 heures, pouvant conduire à la mort, sans autre cause apparente qu'une origine vasculaire ". Elle distingue aussi l'AVC de l'accident ischémique transitoire (AIT) qui est défini comme "la perte brutale d'une fonction cérébrale ou oculaire durant moins de 24 heures, supposée due à une embolie ou à une thrombose vasculaire". L'AIT est souvent annonciateur d'un AVC. Quelques facteurs de risques Les principaux facteurs de risques des cardiopathies et des AVC, sont une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l'usage abusif de l’alcool. Les effets des facteurs de risques comportementaux peuvent se traduire chez les personnes par une hypertension, une hyperglycémie, une hyperlipidémie, le surpoids et l’obésité. Ces facteurs de risque intermédiaires peuvent être évalués dans les établissements de soins de santé primaires et ils sont le signe d’un risque accru d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral, de défaillance cardiaque et d’autres complications. Les symptômes de l'AVC Cette pathologie se manifeste, entre autres, par un engourdissement du visage; une perte de force ou un engourdissement du membre supérieur ; un trouble de la parole ; une difficulté à comprendre son interlocuteur ; un engourdissement ou une faiblesse de la jambe. Les autres symptômes sont une perte soudaine de l'équilibre; un mal de tête intense, brutal et inhabituel et un problème de vision, même temporaire. Les pays à revenu faible ou intermédiaire sont plus touchés Selon les spécialistes, plus des trois quarts de décès par maladie cardiovasculaire dans le monde surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les habitants de ces pays ne peuvent souvent, pas pensent-ils, bénéficier des programmes intégrés de soins de santé primaires pour la détection précoce et le traitement des personnes à risque par rapport aux habitants des pays à revenu élevé. « Les habitants les plus pauvres des pays à revenu faible ou intermédiaire sont les plus touchés. Il est amplement démontré que les maladies cardiovasculaires et d'autres maladies non transmissibles contribuent à la pauvreté des ménages du fait des dépenses de santé catastrophiques et du niveau élevé des paiements directs auxquels ceux-ci doivent faire face », indiquent-ils, précisant qu’au niveau macroéconomique, les maladies cardiovasculaires prélèvent un lourd tribut sur les économies dans ces pays. Comment réduire la charge des maladies cardiovasculaires ? L’OMS a recensé des interventions très efficaces et économiques qu’il est possible de mettre en œuvre même là où les ressources sont rares pour lutter contre les maladies cardiovasculaires. Elles comprennent deux volets: à l’échelle de la population et à l’échelle individuelle, et il est recommandé de les combiner afin de réduire la très forte charge que représentent les maladies cardiovasculaires. En effet, sous la direction de l’OMS, l’ensemble des pays membres (194 pays) ont souscris en 2013, à des mécanismes mondiaux permettant de réduire la charge évitable des maladies non transmissibles. Ces mécanismes sont consignés dans le Plan d’action mondial de cette organisation pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020. Il vise à réduire de 25% d’ici à 2025 le nombre de décès prématurés liés aux maladies non transmissibles moyennant neuf cibles mondiales volontaires. Deux d’entre elles portent directement sur la lutte contre les maladies cardiovasculaires. Parfait Wilfried Douniama Notification:Non |