Commission diocésaine Justice et paix : connaitre ses droits pour mieux se défendre, affirme Simon Robert Kilonda

Mardi 13 Octobre 2015 - 16:00

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Après la session de renforcement des capacités à l’endroit de la police sur le thème : le respect de la dignité humaine de la personne interpellée et incarcérée, la Commission diocésaine justice et paix a organisé récemment à Pointe-Noire la même session  à l'endroit des acteurs de la société civile et pour le même thème.

Simon Robert Kilonda, ancien substitut du procureur à Dolisie, dans le département du  Niari et procureur de la République à Madingou dans la Bouenza a animé ce thème à Sueco au cours d’un focus auquel ont pris part les représentants des églises, des organismes de défense des droits de l’Homme, des associations professionnelles, les membres d’associations et Ong etc…

Dans son exposé, l’orateur a mis l’accent sur les notions élémentaires de droit et de justice que tout citoyen doit impérativement connaitre pour en jouir le cas échéant tel le droit à la dignité, à la libre expression, à la liberté… Des droits qui selon l’orateur sont inaliénables et ne peuvent nullement se marchander.

Ainsi, devant une situation de violation des droits de l’Homme, d’un cas quelconque en justice ou d’une interpellation dans un poste de gendarmerie ou de police, le citoyen est capable de se défendre en faisant prévaloir ses droits.

Le guide de la détention et de la garde à vue édicté par la Commission diocésaine justice et paix et des textes réglementaires et législatifs tels la déclaration universelle des droits de l’Homme, la Constitution du 20 Janvier 2002, la charte des droits et libertés de 1991, le code de procédure pénale etc ont été les sources de son argumentation. Des documents qui méritent une plus grande vulgarisation, a-t-il renchéri.

Usant de pédagogie, l’exposant a insisté  sur le respect de la dignité de la  personne humaine dans les commissariats, postes de police et lieux de détention en citant quelques exemples vécus et des cas de violation des droits des citoyens réglés par son intervention lors de son service au ministère de la justice comme magistrat.

Aussi, a-t-il insisté sur l’Etat qui doit avoir un regard minutieux sur les conditions d’incarcération des détenus en améliorant les conditions d’hygiène dans les geôles, de détention des prévenus qui, comme les autres citoyens ont aussi droit à un traitement correct.

Pour le personnel pénitentiaire, a-t-il ajouté la formation continue des agents parait une nécessité. Tout comme l’amélioration  des conditions logistiques dans les geôles et cellules afin qu’ils assurent une bonne administration pénitentiaire. Le respect de la législation et de la réglementation en vigueur, de la dignité et des droits de la personne incarcérée tels le  droit de visite, de pratiquer le culte de son choix, le droit aux soins médicaux…doivent être garantis pour  tout citoyen comme l’exigent les textes en vigueur en République du Congo.

À la fin de la formation, Il a été recommandé la vulgarisation du guide de la détention et de la garde à vue, un document important à traduire en langues  vernaculaires (kituba, lingala). La rédaction de deux autres guides a également été suggérée : le  guide du citoyen face à la police et celui du citoyen face aux magistrats.

La Commission diocésaine justice et paix qui développe depuis peu la pastorale des prisons avec le suivi des détenus va continuer à vulgariser le guide de la garde à vue, accompagné des supports audio, résumant les traits saillants dudit document.

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Une vue de la salle pendant la session sur la garde à vue crédit photo"Adiac"

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