Pointe-Noire : Les officiers de police judiciaires instruits sur la garde à vue

Lundi 28 Septembre 2015 - 18:00

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L’initiative est de la commission diocésaine Justice et Paix (CJP) de Pointe-Noire et elle concerne le renforcement de capacité des agents de la police nationale. La formation s'est déroulée le 25 septembre sur "le respect de la dignité humaine de la personne interpellée et incarcérée" avec pour conférencier le colonel André Mankassa, officier de police judiciaire en service au commissariat central.

Le but de la formation est de prévenir toutes les atteintes à l’intégrité physique de la personne dès son interpellation et au moment de sa garde à vue ou de sa détention. Car souvent, c'est à ces étapes que les policiers, les gendarmes et les services pénitentiaires chargés de garder les détenus violent la loi. Pour la Commission diocésaine Justice et paix, ce séminaire est aussi un prétexte pour la recherche concertée de solutions suite à certaines difficultés constatées dans les services de police ou le milieu carcéral.  Ce séminaire a aussi été perçu comme un moyen de plaider pour l’amélioration des conditions de travail du personnel.

Former les policiers n'est pas synonyme de procès

Selon  le colonel Constant Ayouka, chef de service de la police judiciaire, responsable de la délégation de la police à la formation, cette session est loin d’être un procès fait à la police. Il s'agit d'un échange profitable pour tous devant permettre le changement des habitudes chez certains policiers. Dans son exposé, le colonel André Mankassa s'est apesanti sur des notions telles le respect, la dignité, la personne détenue, le gardé à vue, la détention ou la garde à vue. Des définitions contenues dans les textes réglementaires et législatifs que sont la Constitution du 20 janvier  2002, la déclaration universelle des droits de l’homme, la charte des droits et libertés de 1991, la loi n° 1-63 du 13 Janvier  1963 portant code de procédure pénale en République du Congo, etc.

Il a rappelé à l’assistance que son intervention n’était pas un plaidoyer aveugle pour des détenus et des gardés à vue.  Après débats, la constance s’est dégagée sur l’impérieux devoir d’aller vers l’humanisation et la réinsertion des détenus. Un engagement qui suppose chez l'État la réunion des moyens dans les lieux de détention, les  services et postes de police. Ici a été soulevée la nécessité de reviser le code de procédure pénale car de l'avis de certains, plusieurs  dispositions sont aujourd’hui désuètes.

 

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

la tribune officielle lors de la formation des policiers crédit photo"Adiac"

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