Lutte contre Ebola: le gouvernement et l’Unicef souhaitent l’implication des professionnels des médias

Cette formation s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du plan de riposte contre la maladie. Elle a été clôturée par le directeur de cabinet du ministre de la Communication et des médias, Antoine Oviebo, en présence du représentant de l’Unicef au Congo, Aloys Kamuragiyé.  

La rencontre a été organisée par le ministère de la Communication et des médias, chargé des relations avec le Parlement, celui de la Santé et de la population en partenariat avec l’Unicef.

Pendant deux jours, les enseignements ont été donnés par les facilitateurs du ministère de la Santé, le Dr. Lambert Kitembo et Martine Diafouka ainsi que ceux de l’Unicef, Jean Marie Samuel Ouenabio et Marie Blaise Nkouka Diafouka.

Ces animateurs ont développé plusieurs thèmes tels que: la prévention de la maladie à virus Ebola, la communication de masse et prévention contre Ebola ainsi que sur l’implication de chaque organe dans la prévention contre Ebola.   

Parmi ces communications, l’on peut retenir le thème portant sur : « informations sur la maladie à virus Ebola : le lavage des mains à l’eau propre et au savon», développé par Martine Diafouka.

En effet, l’oratrice a expliqué les différentes étapes du lavage des mains au savon et à l’eau propre avant de passer à la pratique. Cet exercice paraissait élémentaire pour les uns et les autres mais nécessitait le respect de six gestes: mouiller les mains, savonner, frotter, nettoyer les ongles, rincer et sécher.

Selon Martine Diafouka, le lavage des mains diminue 30% des risques de diarrhée et 25% des risques des maladies respiratoires. Ceci permet, poursuit-elle, de sauver 3% des enfants de zéro à cinq ans. « Le respect de ces mesures d’hygiène permettra également d’éviter la maladie à virus Ebola », a-t-elle indiqué.  

Abordant la question sur l’épidémie de la maladie à virus Ebola, l’animatrice a rappelé les modes de contamination et les mesures préventives. Le Congo a enregistré en décembre 2001, les premiers cas d’Ebola dans le village Olloba dans la Cuvette Ouest suite au contact avec les malades venus d’Ekata l’un des villages du Gabon.

Cette épidémie a touché le district de Mbomo et Kellé. Elle s’est poursuivie dans ce département jusqu’en 2002. Au total, 57 cas dont 42 décès soit 73,7% ont été enregistrés en octobre 2003, dans le district de Mbomo (village Mbandza) dans la Cuvette Ouest. Celle-ci a été maitrisée en janvier 2004. « Cette situation place le Congo face à deux menaces majeures à savoir au niveau national le risque récidive et international par les entrées et sorties des voyageurs », a-t-elle conclu. 

Outre ces enseignements, les professionnels des médias ont été organisés en groupe de travail selon le type de presse de chacun pour élaborer les stratégies de communication médiatique de sensibilisation de la maladie et le plan de production et de diffusion par organe.    

 Quelques recommandations

Les participants à cette formation ont formulé le  vœu au gouvernement et à l’Unicef d’organiser ces genres de formation sur d’autres thématiques de la santé, de les soutenir matériellement et financièrement pour la réussite et la pérennisation des activités.

Ils ont également souhaité de se regrouper en réseau pour traiter les questions de santé afin d’accompagner le gouvernement et l’Unicef dans la sensibilisation et la prévention des maladies.

Au terme de la formation, le directeur de cabinet du ministre de la Communication, Antoine Oviebo, a émis le souhait de voir les professionnels des médias s’engager à sensibiliser la population à la maladie à virus Ebola.