Pointe-Noire : Yolande Keita-Bangui prend les commandes de Ngoyo

Liesse totale au siège de l'arrondissement 6 qui a accueilli un grand nombre d’autorités dont Roland Bouiti Viaudo, maire de la ville, ainsi que ses populations qui ont vibré aux sons des chants et danse traditionnels tout le long de la cérémonie. Lecture du décret du 19 juin 2015, remise des attributs du pouvoir (écharpe et drapeau tricolore vert, jaune et rouge) et signature du procès verbale par le préfet de la ville, rituels traditionnel et spirituel exécutés par le groupe «Tchikandi Tchi Djeno» et l’Église lassiste ont constitué, entre autres, les grandes étapes de la cérémonie d’intronisation.

Membre de l’association politique Génération Capo et conseillère municipale, Yolande Keita Bangui qui succède Michel Nzahou Moutou, administrateur maire sortant, a remercié le président de la République pour sa nomination à la tête de Ngoyo, une preuve, selon elle, de son attachement aux questions du genre dans  la gestion des affaires de l’État. Un point de vue soutenu par le préfet de la ville qui a aussi évoqué, dans son discours d’orientation, l'attention particulière que le président de la République accorde aux questions du genre.

S’adressant au nouveau maire, Alexandre Honoré Paka a souligné dans son mot de circonstance que le service public qu’elle va assurer consiste à  veiller à l’exécution des lois et règlements de la République, des décisions du gouvernement et aux délibérations du conseil et municipal et départemental et  garantir la sécurité et l’ordre public, donc la protection des biens et des populations de Ngoyo.

Yolande Keita Bangui entend œuvrer pour le désenclavement de Ngoyo, les voiries urbaines, la construction d’un marché et l’alimentation en électricité de son arrondissement qui en est dépourvu alors qu’il abrite une centrale électrique. Elle a exprimé les besoins en moyens roulants de la police en vue de lutter contre le banditisme et a souhaité le lancement des travaux de finition du siège de son arrondissement. Ledit siège (un bâtiment R+1) demeure inachevé depuis quelques années, un chantier à l’abandon envahi par les hautes herbes et il est devenu le fief  des bandits.

Pour l’instant, comme son prédécesseur dont les cris sur l’achèvement desdits travaux n’ont pas eu de suite favorable, Yolande Keita Bangui habite  un domicile privé qu’elle souhaite quitter dans les jours avenirs pour être loger dans la véritable maison commune de Ngoyo où elle pourra travailler dans des conditions adéquates. « Espérant que cette fois ces cris seront entendus», a lancé un habitant de l'arrondissement ayant requis l’anonymat.