Étiage du fleuve Congo : la Snél, la SCTP et la RVF aux abois

Jeudi 6 Août 2015 - 16:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Un appel est lancé au gouvernement pour qu’il dote les entreprises spécialisées dans la surveillance de la pluviométrie des moyens conséquents de sorte à prévenir de tels désagréments.    

À chaque avènement de la saison sèche, le niveau du fleuve Congo baisse, la pluie n’étant plus au rendez-vous. Un phénomène naturel qui a toujours été mal vécu par des entreprises publiques pour qui la pluviométrie est une des données essentielles ou même existentielles assurant leur fonctionnement. L’équation serait encore plus compliquée pour la présente saison sèche d’autant plus que, comme l’affirment de nombreux experts en la matière, le fleuve Congo enregistre chaque jour une baisse de 5 cm de son niveau depuis le début de la saison sèche. Les entreprises qui subissent les effets pervers de cette situation sont notamment la Société nationale d’électricité (Snél) et la Société commerciale des transports et ports (SCTP), ex-Onatra.

La RDC qui produit essentiellement de l’hydroélectricité est dépendante des caprices du fleuve et des aléas de la nature. D’où l’impératif d’économiser l’énergie électrique disponible, a martelé le 5 août l’administrateur délégué général de la Snél, Éric Mbala, dans son intervention dans le cadre d’un déjeuner de presse organisé à Kinshasa sur le thème « Baisse du niveau d’eau sur l’ensemble du bassin du fleuve Congo et impact sur les activités socio-économiques ». Économiser l’électricité suppose une discipline de la part des abonnés qui sont appelés à respecter le programme de délestage mis en œuvre dans l’unique objectif d’équilibrer la surcharge de la tension. Dans sa plaidoirie en rapport avec cette exigence, le chef de la Snél s’est insurgé contre des raccordements pirates qui ne font qu’empirer inutilement la situation.

À la SCTP, la même affliction gagne les esprits. Le niveau en baisse de l’eau ne permet pas aux bateaux de cette entreprise d’État de se mouvoir correctement avec le risque d’être endommagés avec, comme conséquence grave, des activités tournant au ralenti. Le directeur général adjoint de cette grande société publique redoute même son asphyxie générale si la tendance restait maintenue. D’autres entreprises publiques telles que Mettelsat, la Régie des voies fluviales (RVF) et la compagnie des voies maritimes (CVM) sont également touchées par ce phénomène dont les dégâts collatéraux sont à redouter. D’où leur appel au gouvernement pour qu’il dote les entreprises spécialisées dans la surveillance de la pluviométrie des moyens conséquents de sorte à prévenir de tels désagréments.    

 

 

 

 

Alain Diasso

Notification: 

Non