Selon le directeur de la prison centrale de Mbuji-Mayi, cité par la radio Okapi, la propagation de la tuberculose dans cette maison carcérale est attribuée au manque de financement depuis mai dernier pour acheter la nourriture. « Il est difficile de fournir une alimentation équilibrée aux détenus, particulièrement aux tuberculeux sous traitement », explique t-il tout en ajoutant que le dernier financement intervenu en mai dernier, n’avait servi qu’à payer les dettes antérieures des fournisseurs de nourriture.
Puisque les détenus souffrant de la tuberculose doivent être nourris parce que les médicaments qu’ils prennent exigent une bonne alimentation, les responsables de la prison de Mbuji-Mayi continuent, tout de même, à obtenir de la nourriture à crédit pour ces malades, en attendant les fonds du gouvernement qui trainent.
Mais suite à l’insuffisance de la ration alimentaire, souligne le responsable de la prison centrale de Mbuyi-Mayi, il est difficile de poursuivre la prise en charge médicale, car le malade sous traitement a besoin d’au moins deux repas par jour.
Cent trente-cinq malades sur deux cent-dix sont encore détenus à la prison centrale de Mbuji-Mayi. Les autres ont été libérés après avoir purgé leur peine. Au nombre de ceux qui restent en prison, cent vingt-cinq sont sous traitement. C’est depuis le mois de décembre 2014 que la prison centrale de Mbuji-Mayi fait face à une épidémie de tuberculose.
Les efforts du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) n’ont pas suffi à éradiquer cette maladie.