Journée mondiale de la population : Comment gérer les personnes vulnérables lors des situations d’urgence ?

Cette année, le thème est clairement défini : « Quelle stratégie nationale pour une meilleure prise en charge des populations vulnérables dans les situations d’urgence ? » Comme quoi, la Journée mondiale de la population est une opportunité pour les décideurs nationaux et internationaux d’attirer l’attention des habitants de la planète sur les divers et importants problèmes de population et de développement.

L’édition de cette année a été placée au plan international sous le thème : « Les populations vulnérables dans les situations d’urgence ». Une occasion pour le gouvernement congolais, à travers le ministère de la Santé et de la population, de s’interroger sa stratégie nationale en la matière.

En effet, dans un message rendu public à cette occasion, le conseiller administratif et juridique du ministre de la Santé et de la Population, Benjamin Ossombo, a rappelé que le Congo a déjà fait face à plusieurs situations d’urgence par le passé. Et qu'il n’est pas toujours à l’abri des évènements malheureux. Il a également reconnu que le cadre administratif et juridique de prise en charge des personnes vulnérables en de telles circonstances demeure insuffisant. D’où la nécessité de définir une stratégie adéquate de gestion des conséquences des situations d’urgence dans le pays. « L’application de nos décisions et la réponse aux services d’urgence à la population dépendront de notre capacité organisationnelle. Ainsi, le gouvernement de la République, conscient de ses engagements souscrits au plan international, ne ménage aucun effort pour la prise en charge des populations vulnérables en situation d’urgence », a-t-il assuré.

Le ministère de la Santé et de la Population n’est pas, a-t-il déclaré, resté en marge de la gestion des situations d’urgence. Car, selon lui, le plan stratégique de préparation et de riposte sanitaire aux catastrophes et autres urgences de santé publique, assorti d’un cadre logistique constitue le document de base préconisant les mesures et les moyens d’interventions au niveau national. « Nous invitons les partenaires nationaux, internationaux, les organismes du système des Nations unies, la coopération bilatérale et multilatérale à se mobiliser pour apporter un appui conséquent au plan stratégique de préparation des ripostes sanitaires aux catastrophes et autres urgences de santé publique », a souhaité Benjamin Ossombo.

"Redoubler d'efforts pour protéger la santé et les droits des femmes et des filles"

D’après un récent rapport des Nations unies, le nombre de personnes déplacées de force a atteint un nombre record, soit près de 60 millions à la fin de 2014. Les femmes et les adolescentes sont les plus touchées. Elles sont également confrontées à beaucoup plus à risque de maltraitance, l'exploitation sexuelle, la violence et le mariage forcé pendant les conflits et les catastrophes naturelles. Pour lutter contre ces différents fléaux, ces couches vulnérables peuvent compter sur le FNUAP dont l’une des priorités est de responsabiliser les femmes et de protéger leur bien-être, celui des adolescentes et des jeunes et de répondre à leurs besoins et préoccupations spécifiques.

« Nous devons permettre aux femmes, aux adolescentes et aux jeunes de jouer pleinement leur rôle dans les pourparlers de paix, consolidation de la paix et de la récupération, et de veiller à ce que les gouvernements respectent le droit international et de traduire les auteurs de violence sexuelle à la justice. En privilégiant la santé, les droits et la pleine participation des femmes, des adolescentes et des jeunes dans la vie publique, nous augmentons nos perspectives pour un monde plus juste, plus stable et plus pacifique », a indiqué le Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du FNUAP.

Rappelons que la déclaration du directeur exécutif du FNUAP a été lue au cours du focus par la représentante de l’Unesco au Congo, Ana Elisa de Santana Afonso, qui a représenté sa collègue du FNUAP, Barbara Laurenceau.