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Santé : le CHU de Brazzaville, une année aprèsVendredi 4 Octobre 2013 - 12:45 Entre travaux de réhabilitation et construction de nouveaux bâtiments, le centre universitaire hospitalier de Brazzaville (CHU) fait peau neuve depuis quelques mois. Directeur général de l'établissement depuis le 3 octobre 2012, Bernard Ovoulaka a dressé le bilan des réalisations et évoqué les progrès à accomplir dans le plus grand centre hospitalier du pays C’est à l’occasion d’une conférence de presse, précédée d’une visite guidée des différentes structures réhabilitées ou en cours de construction, que le directeur du CHU a fait le point des réalisations entamées depuis quelques mois. Considéré comme l'établissement de référence du Congo, le CHU méritait une cure profonde pour convaincre ses patients de plus en plus sceptiques. Dans le but de redorer le blason de l’hôpital, un vaste chantier a été lancé en fin d’année dernière, dont les résultats rassurent chaque jour patients et visiteurs. Au nombre des chantiers terminés, le bâtiment de cinq étages qui offre désormais un séjour agréable aux malades. Des revêtements à la remise en ordre des sanitaires, les chambres ont été refaites et dotées d’une télévision et d’un bar. Les malades ne manifestent plus d’inquiétude pour accéder jusqu’au dernier niveau, car cinq ascenseurs sont en marche depuis plusieurs mois. Par ailleurs, l’hygiène a fait l’objet d’une attention particulière dans les services Rhumatologie, Stérilisation centrale, Soins intensifs pédiatriques et le laboratoire d’organogénèse a été réhabilité. L’un des épineux problèmes du CHU, l’accueil des malades, connaît désormais un début de solution, en attendant les nouvelles installations qui abriteront les services d’urgence. L’aménagement des box de consultations en chirurgie et en médecine est terminé, libérant ainsi la salle de soins et l’hôpital de jour. Des travaux d’envergure financés par l’État Si une partie de la réhabilitation du CHU est effectuée sur le budget de l’hôpital, l’État a alloué des moyens importants à la construction et à l’équipement de nouveaux services de médecine. Ainsi, l’unité d’imagerie à résonnance magnétique (IRM), dont les travaux sont en cours de finition, est dotée d’un matériel de pointe de marque Toshiba, le Vantage Titan : selon Bernard Ovoulaka, le Congo est le premier pays d’Afrique à utiliser ce modèle. De même, l’État a financé la réhabilitation de l’unité des accidents vasculaires cérébraux (AVC), qui devrait ouvrir dans trois mois. Cette année, a rappelé Bernard Ovoulaka, le CHU a mis l’accent sur la disponibilité des médicaments afin de pérenniser la Corbeille d’urgence réactivée par le ministre de la Santé. De janvier à septembre 2013, l’hôpital a acheté pour 424 millions FCFA de médicaments contre 214 millions en 2012. Le CHU a également focalisé son attention sur la formation. Un important personnel a été formé aux techniques d’accueil tandis que plusieurs médecins et d’agents paramédicaux suivent des stages de perfectionnement à Orléans (France), à Rabat (Maroc) et bientôt en Afrique du Sud. Poursuivre les efforts déjà entamés Des progrès sont attendus par les populations qui expriment toujours des doléances concernant les délais d’attente pour les consultations des médecins spécialistes, parfois plus occupés dans leur cabinet privé. Ils aimeraient également être pris en charge plus rapidement après leur arrivée et que les médicaments soient immédiatement disponibles. « Nous ne sommes pas totalement satisfaits : il y a des choses que nous n’avons pas encore pu faire comme rendre partout disponibles les médicaments au lit du malade. Une étude est en cours à ce sujet et une expérimentation sera menée au service des soins d’urgence de pédiatrie », explique Bernard Ovoulaka. Autre souci à régler, l’afflux des visiteurs et gardes-malades qui prennent toujours d’assaut les jardins de l’hôpital avec nattes et pagnes. « Malgré les mesures que nous avons prises, les gardes-malades sont toujours là en masse. Nous allons prendre des mesures plus efficaces », souligne le directeur général du CHU. En douze mois, la situation s’est donc considérablement redressée. Il faut encore attendre la livraison de la station d’épuration des eaux usées, des huit toilettes publiques au service des urgences et des trois forages qui permettront d’alimenter correctement en eau la quasi-totalité des services de l’hôpital. Des travaux importants exécutés à 95%, qui permettront au CHU de devenir l’établissement de référence que souhaite le Congo. Quentin Loubou Légendes et crédits photo :L'unité des accidents vasculaires cérébraux presque terminée (© DR). |