Journée mondiale contre la rage : Vahamwiti préconise la vaccination des animaux vecteurs de la maladie

Mardi 1 Octobre 2013 - 17:15

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Le ministère de l’Agriculture et développement rural a organisé une matinée d’information, le  28 septembre, dans la salle de spectacles du collège Boboto sur le thème « Comprendre la rage pour mieux la prévenir ».

Dans son allocution, le ministre de l’Agriculture et développement rural, Jean-Chrysostome Vahamwiti, a indiqué que la célébration de cette journée était une opportunité pour sensibiliser les Congolais, les gouvernants et les scientifiques à accorder une attention particulière à la problématique de la rage. Pour engager une lutte efficace et réussie contre cette maladie, le numéro un de l’Agriculture recommande la restauration d’une collaboration harmonieuse entre les services de santé humaine, animale et environnemental dans le cadre de la vision ‘‘ Un monde, une santé’’.  À cet effet, Jean-Chrysostome Vahamwiti se prononce en faveur de l'organisation des campagnes de vaccination des animaux vecteurs de la rage sur l'ensemble du territoire national pour une bonne surveillance et un bon contrôle à travers un système d'alerte et de riposte.

Ainsi, il appelle les Congolais à la prudence pour échapper à cette maladie qu’il qualifie d’horrible mais évitable. « Elle ne devra pas être négligée, car il existe des vaccins sûrs et efficaces à administrer après morsures par un animal suspect de rage, mais qui en raison de leur coût élevés ne sont pas encore que peu utilisés dans le pays en développement », a-t-il reconnu.

Profitant de l’occasion, le président de l’Association des vétérinaires du Congo lance un appel à la population congolaise dans le sens d’acquérir la culture de la vaccination des animaux domestiques, notamment le chien, le chat et le singe.

Un problème de santé publique

 La rage est une maladie mortelle pour l’homme et les animaux, bien qu’étant l’une des zoonoses négligées et émergentes. Elle se transmet accidentellement d'un animal enragé à l'homme ou à l'animal par voie de morsure, griffure ou léchage de la plaie ouverte et des muqueuses. Plus de 55.000 personnes meurent chaque année à travers le monde à cause de la rage, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cependant, en RDC, la rage est une maladie endémique sur toute l’étendue du territoire national. Les plus exposés à la rage canine sont les enfants de moins de quinze ans qui sont souvent exposés au contact avec les animaux errants enragés. Au premier trimestre de 2013, la ville de Kinshasa a enregistré 203 cas de morsures avec six cas de décès. En outre, le milieu urbain enregistre 17% de cas en raison d’un meilleur accès aux soins de santé. Tandis que le milieu rural, faute d’informations et de soins appropriés, enregistre 83% de cas, d’après les chiffres fournis par l’Office vaccinogène et de contrôle rabique.

Selon les spécialistes, il n’est pas aisé de diagnostiquer précocement la rage, au regard de sa période d’incubation assez longue, allant d’une semaine à cinq ans. D’où la sérovaccination est donc recommandée, après toute exposition suspecte de contamination obligatoire afin de protéger la victime avant que le virus n’atteigne le cerveau.

Gypsie Oïssa Tambwe

Légendes et crédits photo : 

Jean-Chrysostome Vahamwiti, ministre de l'agriculture et développement rural