Débat : regard critique sur la profession de journaliste au CongoSamedi 6 Juin 2015 - 19:00 Soucieux de voir leur profession prospérer et contribuer au développement du pays, comme partout ailleurs, les journalistes congolais ont échangé le 6 juin à Brazzaville, sur fond d'auto-critique. De nombreux journalistes, évoluant aussi bien dans la presse publique que privée, ont répondu présents à cette rencontre co-organisée par le Réseau panafricain des journalistes que dirige Adrien Wayi Lewi, l’Association des éditeurs de presse du Congo de Joachim Mbanza et l’Observatoire congolais des médias (OCM) de Bernard Mackiza. À la lumière du monitoring de la presse congolaise, Bernard Mackiza a brossé un tableau critique de la presse congolaise. Un exposé appuyé par des témoignages de quelques chefs d’organes qui, unanimement ont reconnu "l’image ternie du 4ème pouvoir " au Congo. «Votre métier est le plus puissant au monde, tous les philosophes se sont intéressés à ce métier », a reconnu le professeur Grégoire Léfouoba, invité en sa qualité de consommateur des médias. Témoignant comme gestionnaires d’organes de presse, Émile Gankama, directeur des Rédactions du quotidien «Les Dépêches de Brazzaville» ; Joachim Mbanza, directeur de publication du journal «La Semaine Africaine» ; Jean Obambi, directeur général de «Télé Congo» et Sébastien Dzéba, directeur de publication de «La Griffe», ont tous dénoncé et déploré le manque de professionnalisme de certains de leurs confrères. D’un intervenant à un autre, en toute liberté, le strict respect des règles déontologiques et éthiques a été soulevé en vue de recadrer cette profession. «Notre liberté doit s’exercer dans la responsabilité, parce que nous avons des comptes à rendre au public, auprès de qui nous devons cette responsabilité », a lâché Etienne Pérez Epagna. Quand des journalistes se lancent des invectives En effet, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et décidé à la convocation de cette rencontre est, entre autres, la guéguerre que se livrent actuellement les éditeurs des journaux privés Le CHOC et La Voix du peuple. Dans les dernières parutions de ces deux titres, les deux responsables ont publié, chacun, des articles dont les contenus sont émaillés d'attaques directes et personnelles avec à la clé la mise en exergue des défauts physiques, des défaillances professionnelles, etc. Pour protéger le métier, et mettre un terme à ces manquements, Jean Pierre Goma a suggéré qu’un ordre de journalistes soit mis en place à l’image des ordres qui régissent certains corps de métiers. Ceci, afin de barrer la voie aux personnes non formées qui ternissent l’image de cette noble profession. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :1-Une vue des conférenciers, responsables d'organes de presse (photo adiac)
2-Les journalistes suivant attentivement des communications (photo adiac) Notification:Non |