Affaire du 4 mars : les commerçants sinistrés exigent une commission bipartiteLundi 23 Septembre 2013 - 18:05 Regroupant l’administration et le Collectif des commerçants de la zone du sinistre du 4 mars 2012, cette commission aura pour mission la levée, dans les plus brefs délais, du blocage constaté depuis dix-huit mois pour faciliter le paiement des commerçants touchés par la catastrophe de Mpila Réuni le 22 septembre à Brazzaville, le Collectif des commerçants de la zone du sinistre du 4-mars 2012 a demandé au gouvernement, par l’entremise du directeur de cabinet du ministre de l’Économie et des Finances, de mettre en place « immédiatement » la commission bipartite administration-Collectif. Les participants à cette réunion ont également rappelé, dans leur procès-verbal, leur incapacité à préparer la rentrée scolaire qui pointe à l’horizon. « Devant les tergiversations des ministères en charge du drame du 4 mars 2012, nous avons décidé que l’ultimatum du 30 septembre reste plus que jamais d’actualité. Car, un ventre affamé n’a point d’oreilles. Si d’ici au 30 septembre rien n’est fait, nous prendrons toutes nos responsabilités », ont-ils annoncé en insistant sur le fait que leur calvaire n’était plus à décrire. Selon ce Collectif, il ne faudrait pas ajouter d’autres problèmes en rapport avec le 4 mars au pays, surtout en cette période sensible de rentrée scolaire. « Quand on est dans une telle situation, il faut la résoudre pour ne pas élargir le champ des problèmes brûlants et mettre le pays en péril. Le Collectif réclame pour une fois, la bonne foi et la bonne collaboration de l’administration sur cette question, et surtout une communication régulière et permanente », a poursuivi le président du Collectif, Jean Serge Ibara. Abordant l’autre point de cette rencontre, Jean Serge Ibara a fait le point de toutes les démarches menées auprès des autorités en charge de ce dossier. D’après lui, la plupart des responsables de la commission technique qui étaient en vacances, n’ont pas encore eu le temps de convoquer la réunion. Ce qui signifie que le dossier se trouve toujours au même niveau, c’est-à-dire sans évaluation définitive. « Cette attitude récurrente depuis dix-huit mois, et qui fait de nos sinistrés les seuls à être ainsi traités, montre le peu d’intérêt, le manque d’empressement et donc la mauvaise foi des administrations en charge du sinistre », a-t-il déploré. Le président du Collectif a également fait le point des démarches menées auprès de certaines administrations et services de sécurité pour les informer de l’imminence de l’ultimatum du 30 septembre 2013. Il s’agit notamment des administrateurs-maires de Ouenzé et de Talangaï (qu’il n’a pas rencontré), du ministère en charge des Grands travaux, du ministère du Plan et de la direction générale de la surveillance du territoire. À l’issue de la réunion, il a été demandé à Jean Serge Ibara et son bureau de poursuivre cette série de descentes auprès des autres services de sécurité. Rappelons que lors de son message sur l’état de la nation le 12 août dernier devant le Parlement réuni en congrès, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, s’est engagé à dédommager les opérateurs économiques ayant perdu leurs biens à usage commercial du fait de la catastrophe du 4 mars 2012. Parfait Wilfried Douniama |