Médias : FFJ-Afrique invite le Premier ministre à faire cesser l’acharnement contre Thomas Nabor

Jeudi 9 Avril 2015 - 18:30

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L’organisation dit également tenir pour responsables les services de la primature de tout préjudice qui pourrait advenir au journaliste actuellement recherché et à tout autre membre de sa rédaction.

L’association de défense de la liberté de la presse et du droit à l’information, Freedom for journalist-Afrique (FFJ-Afrique), dans un communiqué du 9 avril, a instamment invité le Premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo, à faire cesser, sans attendre, les menaces d’arrestation visant le directeur de publication de Congo Nouveau, un trihebdomadaire paraissant à Kinshasa, Thomas Nabor.

Citant les informations qui lui sont rapportée, FFJ-Afrique a noté que depuis la publication, dans les colonnes de ce journal, d’un article mettant en cause le chef du gouvernement, des hommes non autrement identifiés cherchent à appréhender les responsables de cette publication. « Depuis la publication de cet article, des hommes non autrement identifiés prennent d’assaut la rédaction du journal Congo Nouveau pour chercher Thomas Nabor, notre directeur de publication », a déclaré à FFJ, un journaliste de Congo Nouveau sous le sceau de l’anonymat.

L’information portée à la connaissance de FFJ-Afrique a fait état de la présence, le 8 avril, dès sept heures du matin, des jeeps bondées des hommes qui ont fait irruption dans les locaux du journal sans trouver le journaliste en menaçant, par contre, des voisins du journal. Alors qu’il est rappelé que dans son édition n° 673, du 8 au 9 avril, Congo Nouveau a publié à sa une un article intitulé : « Transco, SNCC... : Matata aurait perçu de grosses commissions ». Le journal a repris un article intitulé  « RDC : Matata, le prédateur », paru sur le site de Médiapart, sous la signature d’Éric Heriot. FFJ-Afrique a dit prendre au sérieux ces menaces qui violent la liberté de la presse et le droit du public à l’information.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le Premier ministre Matata Ponyo