Justice : l’Acaj dénonce le harcèlement de Diomi Ndongala

Mercredi 8 Avril 2015 - 16:15

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L’ONG soutient cette accusation par l’arrestation arbitraire du conseil du député et président de la Démocratie chrétienne à la prison de Makala.

Dans un communiqué du 7 avril, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) a dénoncé le « énième harcèlement judiciaire » contre le président du parti politique Démocratie chrétienne (DC) et l’arrestation de son Conseil à la prison de Makala par des agents de sécurité. « Nous condamnons fermement ce harcèlement judiciaire contre M. Diomi Ndongala ainsi que l’arrestation et la détention arbitraires de son avocat par les agents de sécurité. Nous rappelons que depuis plusieurs mois le Comité des droits de l’homme des Nations unies a demandé au gouvernement de permettre à M. Diomi Ndongala d’accéder aux soins médicaux que requiert son état de santé, mais sans succès », a déclaré le président de l’Acaj, Me Georges Kapiamba.

Cette ONG, qui exige la levée immédiate de la mesure de quasi isolement pénitentiaire qui frappe actuellement Diomi Ndongala, a exhorté le gouvernement à veiller à ce que les avocats s’entretiennent librement avec toutes personnes en détention et les assistent sans entrave. Pour l’Acaj, une enquête indépendante doit également être menée afin d’identifier tous les agents de sécurité qui ont brutalisé, malmené, arrêté, détenu et menacé Me Patrick Mutombo alors qu’il assistait légalement son client Eugène Diomi.

L’Acaj a noté que le 7 avril, sur ordre du Parquet général de la République, quatre agents ont contraint Diomi Ndongala, malade depuis plusieurs mois, à comparaître devant un magistrat pour être entendu sur de nouveaux faits. « Il est désormais placé sous régime pénitentiaire de rigueur et privé du droit de communiquer avec sa famille et ses avocats », a déploré cette association.

A en croire cette ONG, son avocat, Me Patrick Mutombo, qui est intervenu pour obtenir l’ajournement de sa comparution pour une raison de santé, a été arrêté et détenu au bureau du directeur de la prison pendant une heure. Il lui serait reproché d’avoir empêché Diomi Ndongala d’aller comparaître devant le magistrat et de communiquer avec la radio RFI dans l’enceinte de la prison sur cette affaire. L’Acaj a aussi souligné que les agents de sécurité ont brutalisé ce juriste dont les téléphones ont été ravis. Alors qu’il a également été traité d’« avocat médiocre » par le responsable de cette institution pénitentiaire, qui l’a menacé de le faire humilier au cas où il continuait à contester la légalité de son arrestation et de le faire poursuivre devant le tribunal suivant la procédure de flagrance.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Eugène Diomi avec ses avocats-conseils.