Santé : l'autisme, une maladie encore mal connue

Jeudi 2 Avril 2015 - 18:52

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Le monde a célébré, le 2 avril, la journée de sensibilisation à l'autisme, une maladie mentale encore mal connue. L'occasion pour l’association des petites sœurs dominicaines au Congo que dirige la sœur Marie Claude Toussaint d'organiser à l’Institut français du Congo, une «Rencontre avec l’autisme au Congo », comme le veut thème cette année.

L’autisme est un handicap mental ou trouble envahissant du développement de l’enfant. Cette maladie est encore mal connue au Congo. L’objectif était de sensibiliser la population pour une prise en charge réussie des enfants autistes et briser certaines croyances dans les familles.

La rencontre a été marquée des allocutions de la présidente de l’association, Marie Claude Toussaint, de la ministre des Affaires sociales, Émilienne Raoul et des communications données par plusieurs orateurs sur des thèmes différents. Autres temps fort : la projection d’un extrait de film sur les enfants autistes, les témoignages des parents d’enfants ainsi que l’animation offerte par le groupe de la maison dominicaine.

Parmi les communications données, celle du Dr. Jacques Ngouma sur le thème « Autisme, mieux comprendre pour aider ». L’orateur a expliqué que l’autisme est un trouble neuro-développemental apparaissant avant l’âge de trois ans. L’enfant atteint de cette maladie présente les difficultés de langage, et au niveau du comportement social, ne regarde que ses propres intérêts. D’après le Dr. Jacques Ngouma, les causes de l’autisme ne sont pas déterminées. Certains chercheurs pensent aux causes héréditaires et au polluant viral dont le mercure qui se trouve dans le vaccin. D’autres par contre, pensent au fonctionnement du corps humain.

Il a, par ailleurs souligné qu’il n’y a pas d’examen complémentaire. Un enfant atteint d’autisme guérit difficilement. Cependant, il bénéficie d’un traitement psycho-éducatif qui lui permetta d’intégrer la vie sociale.

 Qu'en est-il de l’autisme au Congo ?

Le psychologue Victor Mboungou, professeur à l’Université Marien-Ngouabi, a indiqué qu’il existe bel et bien des autistes au Congo même si les données font défaut. Il a émis le souhait que cette sensibilisation permette de réunir les données sur cette maladie au Congo. Il a évoqué les cas des structures de prise en charge qui sont limitées. Donc, confrontées aux problèmes de déficit de personnel qualifié, de coordination et de complémentarité entre les partenaires. Parmi ces structures, l’on peut citer, l’Institut psychopédagogique, Medypsie et la Case dominicaine.

La présidente de l’association des petites sœurs dominicaines au Congo, Marie Claude Toussaint a présenté la case Dominique. Au total, 307 enfants et jeunes sont pris en charge cette année. On y trouve des enfants trisomiques et des enfants autistes. « L’exclusion est notre combat, l’autisme est notre défi», a-t-elle conclu.

La ministre Émilienne Raoul a assuré que la question des personnes handicapées au Congo reste une préoccupation du gouvernement. La  prise en charge de cette couche vulnérable s’effectue à travers des initiatives et des actions spécifiques ou d’inclusion dans la  vie sociale. « Cette action implique les parents par l’information, le dépistage et le diagnostic précoce. Il faut associer les enseignants des écoles de formation médicale afin d’introduire dans leurs programmes le module qui peuvent aider à la prise en charge des enfants autistes », a souhaité la ministre en guise de plaidoyer.

 

Cette journée de sensibilisation a été organisée en partenariat avec la société de la téléphonie mobile MTN, sous le patronage du ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Emilienne Raoul, en présence  de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Stéphanie Sullivan, les médecins et responsables des administrations publiques.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

les orateurs donnant des communications sur autisme (crédit-adiac)