Carnet de voyage : souvenirs de l’ailleurs et scènes de vie africaineDimanche 22 Mars 2015 - 15:15 Melain N’Zindou, artiste-peintre congolais vivant à Angoulême, Nicolò Tassoni Estense, ancien ambassadeur d’Italie au Congo, Valérie Marin La Meslée, journaliste, ont invité les visiteurs du Stand Livres et auteurs du Bassin du Congo à l’évasion, samedi 21 mars, avec la présentation de leurs carnets de voyage. La table ronde était animée par le sociologue congolais Jean-Aimé Dibakana. L’artiste-peintre Mélain N’Zindou et l’ancien ambassadeur d’Italie au Congo, Nicolò Tassoni Estense se sont attachés à croquer le théâtre de la vie, les scènes de rue d’une Brazzaville vivante, dans leurs carnets de voyages respectifs. Melain N’Zindou, ancien élève des Beaux Arts-Paul Kamba, fait découvrir dans Brazza la verte, avec un trait qui n’est pas sans rappeler celui du célèbre Titouan Lamazou, non seulement la capitale congolaise mais également l’intérieur du pays de Boko à Ouesso, d’Enyelle à Kinkala, ainsi que la vie quotidienne des peuples autochtones. Nicolò Tassoni Estense, avec Les dimanches de Brazza, nous permet d’entrer « son » Brazzaville hors des circuits officiels et du temps dédié au travail. Le titre est une référence aux « longs dimanches de Brazzaville » propices pour les immigrés européens installés dans la ville à la réflexion ou aux tourments, la ville n’ayant pas de plaisirs immédiats à offrir pour soulager l’ennui, dans la torpeur et le calme du repos dominical. L’élaboration de ce carnet de voyage a permis à l’ambassadeur Tassoni Estense, appelé à d'autres fonctions, de faire son « travail de deuil » après trois ans en poste au Congo. Nicolò Tassoni Estense a su retranscrire, dans son carnet, la bande sonore du pays mêlée de Rumba et du grondement des pluies tropicales, la dimension familiale, paisible, sereine et conviviale du Congo-Brazzaville. Le « petit Congo » fait figure pour l’ambassadeur Tassoni Estense de « secret bien gardé », tant le pays est victime d’un « quid pro quo géographique constant avec son voisin le "Grand Congo" ». Valérie Marin La Meslée, journaliste au Point et collaboratrice à Radio-France, et la photographe Christine Fleurent, défendaient sur le Stand Livres et auteurs du Bassin du Congo, leur ouvrage Novembre à Bamako. Les deux femmes y interrogent ce qu’est la vie quotidienne d’un artiste dans une ville africaine en dehors des grand’ messes culturelles financées par les bailleurs de fonds internationaux. Celles-ci sont concentrées au mois de novembre dans le cas de la capitale malienne, inspirant le titre. Valérie Marin La Meslée et Christine Fleurent nous entraînent dans une découverte du quotidien des artistes, leurs lieux, les matières, les formes, leurs approches de la couleur et de la matière.
Melain Nzindou, Brazza la verte, au coeur du Congo Brazzaville, Edition Melain Nzindou Tsoumbou Nicolò Tassoni Estense, Les dimanches de Brazza ou Sur un air de rumba et de pluie, Edizioni Artestampa et les Editions du Manguier Valérie Marin La Meslée et Christine Fleurent, Novembre à Bamako, Le bec en l'air éditions
Rose-Marie Bouboutou Légendes et crédits photo :Autour de Jean-Aimé Dibakana, Valérie Marin la Meslée, Nicolo Tassoni Estense et Melain N'Zindou ont fait voyagé les visiteurs du Salon du Livre dans les rues de Brazzaville et Bamako (crédits photo Bedel Bango) |