Cadre de concertation : la Socico dénonce l’incompétence et le dysfonctionnement du bureau

Samedi 7 Février 2015 - 12:15

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La plate-forme conseille le recadrage du travail dudit bureau de manière globale pour le rendre efficace.

Dans une correspondance adressée, fin janvier, au président du Cadre de concertation de la société, la Société civile du Congo (Socico) fait constater « le dysfonctionnement, l’incompétence et l’incapacité » de cette structure à rassembler l’ensemble de la société civile. Elle soutient ses remarques par des lettres signalant notamment des profonds malaises au sein de la société civile du Katanga.

Dans cette lettre, la Socico appelle le président du Cadre de concertation de se mettre en question et de réfléchir sur des solutions à apporter à la situation décriée dans la province cuprifère ainsi que sur le plan national. « Il faut y apporter des solutions justes, claires et équitables. Les accords et autres engagements pris lors de la mise en place du Cadre de concertation provincial du Katanga doivent être respectés. La Socico devra rentrer dans ses droits », est-il écrit dans cette correspondance.

La Socico a également appelé le président du Cadre de concertation à intégrer le « team leader » dans la prise des décisions. « Il n’est pas normal que quatre ou cinq personnes, et parfois une seule personne, comme c’est le cas de Mme Maggy Kiala, prennent des décisions de manière unilatérale en engageant l’ensemble de la société civile ».

Il est, par ailleurs, rappelé, dans ce document que le Cadre de concertation était un espace d’échanges et de concertation. Il n’était pas, selon la Socico, une plate-forme de la société civile et moins encore une ONG. D’où l’obligation, à en croire cette structure, des décisions consensuelles. Malheureusement, a regretté la Socico, l’expérience montre que le bureau est devenu une tour d’ivoire et une organisation secrète qui prend des décisions de manière tout à fait discrétionnaire.

Dans son alerte, la Socico, qui pense qu’il était grand temps de recadrer le travail du bureau de cet espace de manière globale pour le rendre efficace et ne pas le laisser dans les mains de quelques individus, note que le dysfonctionnement du bureau national, l’incohérence de la démarche des membres du bureau ainsi que la boulimie du pouvoir et la recherche des intérêts personnels dans le chef des animateurs vont entraîner les problèmes dans tous les niveaux.

Lucien Dianzenza