Carte sociale : plus de femmes responsables des ménages que d’hommes à TalangaïMercredi 14 Janvier 2015 - 12:45 Les données statistiques présentées par le directeur départemental des Affaires sociales de Brazzaville, Daniel Mondinzoko, à l’occasion du lancement officiel de la campagne d’identification des ménages éligibles au projet « Lisungi », font état de 70% des femmes responsables des ménages pauvres contre 30% d’hommes, dans le 6e arrondissement. Présentant la carte sociale du département de Brazzaville qui compte dix circonscriptions d’action sociale (CAS) dont celle de l’Ile Mbamou, Daniel Mondinzoko a mis un accent particulier sur Talangaï. En effet, après avoir présenté les différentes catégories d’âge, il a indiqué que sur les 1528 ménages pauvres enregistrés au niveau de la CAS du 6e arrondissement, seuls 459 sont tenus par les hommes contre 1069 par les femmes. « Il y a problème parce que naturellement, ce sont des hommes qui devraient être responsables des ménages, alors que nous nous rendons compte que les femmes sont largement en tête avec 70% contre 30% », a-t-il déploré dans la salle. Parmi les données publiées, il y a huit jeunes âgés de moins de 18 ans dont deux garçons et six filles qui sont responsables des ménages. Dans la tranche d’âge variant entre 18 à 35 ans, les affaires sociales ont épinglé 189 ménages tenus par les hommes contre 337 par les personnes de sexe féminin. Au niveau des gens ayant l’âge compris entre 36 à 60 ans, il y a 145 hommes responsables des ménages contre 472 femmes. Le même constat a aussi fait dans la catégorie des personnes qui ont 71 ans et plus, où l’on note 147 ménages dont 71 sont gérés par les hommes contre 86 par les femmes. Plus d’écoles privées que publiques à Talangaï Dans le but de montrer la relation qui pourrait exister entre les ménages pauvres et l’école, le directeur départemental des Affaires sociales de Brazzaville a également présenté la situation des établissements scolaires dans le 6e arrondissement. Au niveau du préscolaire par exemple, la carte sociale fait état de quatre établissements publics contre 44 privés. S’agissant du primaire, il y a dix écoles publiques contre 58 établissements privés. Au niveau universitaire, l’on ne compte aucun établissement public. Au total, sur les 200 écoles enregistrées, 20 appartiennent à l’État contre 180 pour le secteur privé, soit 10% des établissements scolaires et universitaires publics contre 90% privés. « Quand on regarde la corrélation qui pourrait exister entre les ménages pauvres et l’école, cela vous permet humblement de comprendre qu’au niveau de Talangaï, il y a un problème sans doute de déscolarisation et de non-scolarisation des enfants parce que ces données font comprendre qu’il y a des ménages qui sont obligés d’inscrire leurs enfants dans les écoles privées parce qu' il faut le faire. Ils sont obligés d’aller inscrire un enfant dans le privé pour le retirer quatre à cinq mois après parce qu’on n’est pas en mesure de payer les frais scolaires jusqu’en fin d’année », a laissé entendre Daniel Mondinzoko. Rappelons que la carte sociale est issue d’une étude du milieu. C’est une base des données statistiques, un document d’initiation des études, de prise de décisions et de création des projets. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Daniel Mondinzoko présentant la carte sociale de la CAS de Talangaï |