Violences sur le genre : les jeunes scolarisés sensibilisés à la prise en charge et aux conséquences du fléauLundi 8 Décembre 2014 - 17:15 Dans le cadre des activités marquant la 24e édition des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, le ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement a organisé le 6 décembre dernier, en partenariat avec le Fnuap, une causerie-débat à Brazzaville
Selon la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) au Congo, Barbara Laurenceau, les seize jours d’activisme (du 25 novembre au 10 décembre) sont une occasion de rappeler que des femmes sont victimes de violences tous les jours dans le monde entier et ceci ne peut plus durer. C’est aussi l’occasion de célébrer, au fil des générations, les nombreuses actions menées pour la systématisation de la réflexion, la détermination des stratégies de prévention et de réponse contre ces violences. « Les violences spécifiques faites aux femmes et aux filles représentent une violation des droits humains qui s’inscrit souvent dans le plus intime de la vie des femmes. Chaque jour des voix accablent les femmes, chaque jour des femmes sont harcelées jusqu’aux violences sexuelles. De trop nombreuses filles et femmes en perdent l’intégrité de leur identité et ou de leur vie», a-t-elle dénoncé. Les violences faites aux femmes touchent, a-t-elle poursuivi, tous les pays, toutes les classes sociales et reposent sur les préjugés stéréotypes et considérations sociales entretenues depuis des millénaires. « La mère battue bat son enfant, qui bat un autre enfant, qui deviendra un jour homme, et sera moteur de nouvelles violences. Les violences faites aux femmes nous concernent tous. Faisons toujours plus pour que dans un an, dans 10 ans, nos enfants, nos filles et fils, puissent regarder derrière et se dire quel chemin avons-nous parcouru ? », a invité Barbara Laurenceau. Présidant la cérémonie, la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement a rappelé que la problématique de la prévention, de l’élimination et de la prise en charge de ce phénomène interpelle tous car les femmes et les filles sont victimes de formes multiples de violence. Cette violence se produit, a souligné Catherine Embondza Lipiti, au foyer, dans la rue, à l’école, au travail, pendant les conflits comme en temps de paix. « Notre pays n’est pas à l’abri de ce phénomène des violences fondées sur le genre. A l’université, dans les collèges et lycées, les filles sont notamment victimes du harcèlement sexuel de la part des enseignants et de leurs condisciples. Ce phénomène nous concerne tous. Nous avons tous intérêt à nous investir dans cette lutte contre les violences faites aux femmes », a-t-elle exhorté. La violence familiale ou sexuelle se manifeste par des pratiques culturelles néfastes telles que les mariages précoces, les mariages forcés, les mutilations génitales féminines et bien d’autres. La ministre a enfin exhorté tout un chacun à dénoncer toute personne qui se rend coupable de ces actes iniques. « La tâche n’incombe pas uniquement au gouvernement, mais à tout citoyen. Soyons l’œil vigilant des institutions étatiques, partout où nous sommes », a conclu Catherine Embondza Lipiti. Rappelons que cette causerie-débat a été marquée par la projection du film sur les violences faites aux femmes ; trois communications, le tout animé par la troupe théâtrale la « Grâce » qui a épatée les participants.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le présidium assistant à une séquence de la pièce théâtrale ; les participants ; crédit photo Adiac |