Lutte contre le Sida : le Fonds mondial accorde un don de 4, 7 milliards FCFA au Congo

Estimé à près de 4, 7 milliards FCFA, ce don s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet R9 financé par le Fonds mondial de lutte contre le Sida. Le but de la deuxième phase du projet qui couvre la période allant de mai 2014 à avril 2016 est de soutenir la réponse nationale au VIH chez les populations les plus exposées au risque de contracter le VIH en République du Congo. Pour couvrir les différents départements concernés, le SEP/CNLS fera recours à neuf sous-bénéficiaires. Il s’agit notamment du Programme national de lutte contre le Sida, de la Centrale des médicaments ; des unités départementales de lutte contre le Sida de Brazzaville, Pointe-Noire, Niari, Sangha, Cuvette, Lékoumou et Bouenza.

Au terme de ce projet, il est attendu la réduction de moitié des nouvelles infections au sein des populations clé (professionnels de sexe, population carcérale) ; la réduction à 5% des nouvelles infections de VIH chez les enfants. Il s’agit aussi de la fourniture d’un accès aux soins et traitement à 2200 enfants VIH et d’un soutien à 1500 enfants VIH ainsi que d’assurer le suivi et la coordination du projet avec efficacité.

Le coordonnateur du SEP/CNLS, le Dr Achille Lanzi, est revenu sur la nature de ce don  qui permettra au Congo, de financer, à travers leur structure, des activités de lutte contre le Sida. « Ces activités vont se focaliser dans deux axes. Mais, notre mission consiste à la prise en charge des femmes enceintes et à la prise en charge pédiatrique ainsi qu’à l’amélioration du système d’approvisionnement. Nous allons donc nous occuper des questions de dépistage du VIH chez les femmes enceintes et de la prise en charge des enfants qui sont infectés par le VIH/Sida », a-t-il expliqué, rappelant qu’il existe plusieurs conditions catégorisées qu'ils ont, pour la plupart, remplies.

Selon le président du CCN-Congo, Julien Makaya Ndzoundou, la signature de cet accord se déroule dans un contexte difficile car, la lutte contre le Sida a connu des difficultés au cours de cette année dans le pays. Il espère que le SEP/CNLS, deuxième bénéficiaire principal de la subvention R 9, tirera toutes les leçons du passé pour que tout ce qui a été décrié lors de la première phase de la mise en œuvre du projet ne se reproduise plus. « Après d’âpres négociations avec le fonds mondial, nous avons réussi à obtenir la signature des trois accords qui devraient être finalisés et signés depuis 2013. En l’absence des cadres stratégiques nationaux pour les maladies et au regard des difficultés et des conditions imposées par le fonds mondial, nous avons réussi à obtenir ces accords que nous signons le dernier aujourd’hui. Le CCN-Congo vient de remplir son devoir malgré le contexte difficile», s’est-il réjoui, espérant que leur partenaire respectera les procédures établies dans le cadre du partenariat.

Julien Makaya a, par ailleurs, rappelé aux partenaires et au représentant du gouvernement que la signature des accords de subvention était à sortir d’un certain nombre de conditions. Il s’agit, entre autres, du statut juridique définitif de la centrale d’achat, qui n’existe malheureusement plus après la dissolution de la Comeg; du financement par l’Etat de la contrepartie du projet R9 pour les deux récipiendaires principaux (Croix-Rouge française et SEP/CNLS). « Le plus difficile, c’est le remboursement à l’échéance du 31 décembre 2014 des dépenses jugées inéligibles lors de l’audit du bureau de l’inspection générale du fonds mondial en 2013. Que tous les partenaires essaient de nous appuyer. Le projet est ambitieux, les 4,7 milliards du fonds mondial vont arriver, mais il serait dommage que les conditionnalités ne soient pas levées et que l’on arrive au 1^er janvier à un blocage de financements. Tout devrait être mis en œuvre pour que dans les délais impartis nous puissions lever ces conditions », a-t-il conclu.