Numéro spécial Francophonie : le comité scientifique préparatoire revisite le parcours de la Francophonie

Mercredi 12 Novembre 2014 - 7:15

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Présidé par El Hadj Hamidou Kassé, le comité scientifique préparatoire du XVe sommet de la Francophonie a revisité le parcours de la Francophonie institutionnelle de ses origines à nos jours à Dakar. Il a planché sur les défis actuels et futurs de la Francophonie pour enrichir la Déclaration de Dakar et ses résolutions

Le comité a souligné le rôle déterminant qu’a joué le Secrétaire général sortant, Abdou Diouf, pour la visibilité, la crédibilité et la notoriété de la Francophonie, tout en jetant « les jalons d’un futur possible de la Francophonie à l’aune des évolutions significatives de notre époque », notamment les grandes inflexions de la communauté internationale comme le passage aux Objectifs de développement durable.

Le comité scientifique a insisté sur la place de plus en plus importante que doivent prendre les femmes et les jeunes ainsi que l’Afrique « pour la pérennisation du projet francophone », dont le XVe sommet constituera un tournant. Il a été rappelé l’importance de la responsabilité du Sénégal. « En revisitant l’histoire et les grandes mutations de la Francophonie dans tous les domaines, cette rencontre [de Dakar] vise à cerner et à approfondir les données du présent de la Francophonie d’une part, à interroger ses orientations futures d’autre part », indique le communiqué du comité scientifique. En effet, « il s’agira de mesurer la portée et l’influence du message et de l’action de la Francophonie sur la communauté francophone et internationale depuis les origines aux fins de dessiner de manière prospective la Francophonie de demain », explique le communiqué.

Les membres du comité ont axé leurs réflexions autour de trois points centraux : l’inspiration et la vision des pères fondateurs, dont il s’agira d’analyser la signification et l’actualité (langue, culture, universalité) ; la réforme de la charte de l’organisation et l’apport du magistère d’Abdou Diouf (contexte et défis, réalisations et impacts, ambitions de la Francophonie et perspectives) ; les chantiers du futur à l’issue du XVe Sommet et prospective, à savoir le renforcement et la consolidation des acquis, la place et rôle des femmes et des jeunes, les enjeux et défis géopolitiques, les nouvelles solidarités francophones, les nouveaux enjeux économiques, techniques et scientifiques, et enfin la place et le rôle du numérique. Cinq sous-thèmes ont été retenus : la Francophonie des pères fondateurs ; Francophonie, diversité culturelle, linguistique et éducation ; Francophonie, démocratie, droits de l’Homme, paix et relations internationales ; mondialisation et développement durable, le tournant de Dakar ; la Francophonie de demain, rôle des femmes et des jeunes face au futur.

Si le nombre de francophones a augmenté de 7% entre 2010 et 2014 pour atteindre 274 millions de personnes, faisant du français la cinquième langue parlée dans le monde, sa place continue de régresser dans les organisations internationales, souligne le dernier rapport, intitulé La Langue française dans le monde. Le rapport s’inquiète de « la tendance à l’unilinguisme » et à son accentuation dans la vie internationale. On note par exemple la régression du français au sein de l’Union européenne, où « environ 90% des documents originaux sont rédigés en anglais », relève la directrice de la langue française et de la diversité linguistique à l’OIF, Imma Tor Faust.

Plusieurs stratégies ont été mises en place au sein de l’OIF, comme l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem), ou le programme Élan, pour École et langues nationales, avec pour objectif d’améliorer la qualité et l’efficacité de l’enseignement primaire en Afrique. Ces dynamiques restent insuffisantes. Des initiatives d’envergure doivent également être orientées vers la communauté scientifique française qui publie et n’intervient qu’en anglais à cause du manque d’une politique de publication scientifique de notoriété au sein de la communauté francophone.

Prix de l’Innovation pour l’Afrique (PIA)
Doté d’un montant de 150 000 dollars, le PIA sera décerné à Harare (Zimbabwe). Ce prix permet aux innovateurs africains de franchir l’étape supérieure de leurs travaux. Les candidatures peuvent être envoyées jusqu’au 30 novembre. Les candidatures de femmes et de jeunes sont encouragées. Le PIA permet aux innovateurs africains de bénéficier d’une reconnaissance de la marque unique PIA et ainsi attirer les investissements, avoir une exposition médiatique continentale et internationale et une possibilité de transformer positivement le paysage de l’innovation en Afrique. Cinq secteurs clés sont ciblés par le PIA : agriculture et agro-industrie ; environnement, énergie et eau ; industrie manufacturière et services ; santé et bien-être ; technologies nouvelles. Le concours est ouvert à tous les Africains, y compris ceux de la diaspora. Il vise à stimuler l’écosystème de l’innovation en Afrique et à le propulser dans une tout autre dimension.

 

Prix RSE en Afrique
La chambre de commerce UE-Afrique organise une soirée de gala pour primer les lauréats pour la première édition des prix RSE en Afrique. Une quarantaine de projets seront soumis, et huit entreprises sont en lice. Les prix RSE Afrique ont pour but de donner une plus grande visibilité aux meilleurs projets de RSE opérés en Afrique subsaharienne, sensibiliser et présenter la RSE comme un outil de performance et de compétitivité, encourager l’approche de la valeur partagée (shared value approach) en matière de RSE de même que l’implication des secteurs privés africain et européen. Les catégories définies sont le prix de l’économie durable, le prix de l’environnement et le prix de l’impact social. Deux catégories de distinctions ont été prévues : le prix du Projet prometteur et le prix Be Inspired.

Noël Ndong