![]() Santé : pas de cas d’Ébola à l'ex-Mama Yemo, ni à l’hôpital du Camp KokoloLundi 25 Août 2014 - 19:20 Une rumeur a semé la panique le week-end dernier à Kinshasa faisant état de deux cas suspects de la maladie à virus d’Ébola signalés l’un à l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama yemo), et l’autre à l’hôpital militaire du camp Kokolo. « C’est faux », ont rétorqué les médecins directeurs de l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo) et de l’hôpital militaire du camp Kokolo, lors de leur sortie de la réunion d’urgence convoquée par le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, accompagné du secrétaire général à la santé, le Dr Pascal Mukengeshay. « Il n’y a aucun cas suspect de la maladie à virus d’Ébola à l’hôpital général de référence de Kinshasa », martèle le médecin directeur de cette formation médicale, le Dr Diabeno. Pour lui, il est impensable de cacher un cas suspect d’Ébola. "Lorsqu’il y a un cas, on ne peut pas le cacher. Au contraire, nous allons vite le déclarer parce qu’il y a une commission déjà mise en place. Dès qu’il y a un cas suspect, nous allons le communiquer à l’inspection provinciale de la santé et, de là, l’information sera transmise au ministère provincial de la Santé et au ministère national de la Santé publique. Je ne sais pas qui veut faire paniquer les gens. Il n’y a aucun cas", a-t-il indiqué. De son côté, le médecin directeur de l’hôpital militaire du camp Kokolo affirme aussi qu’il n’y a pas des cas de fièvre hémorragique. « il s’agit donc d’une fausse alerte ». Face à cette rumeur qui a affolé Kinshasa, le ministre de la Santé publique invite toute personne désireuse d’avoir des informations sur la maladie de se référer à son ministère au lieu de distiller de fausses informations qui panique la population. « Personne n’a le droit de proclamer de fausses statistiques. Le chef de l’État qui lui-même est en train de coordonner la riposte de cette épidémie de suspicion de fièvre hémorragique d’origine indéterminée à Boende à l’Équateur, nous a autorisé à donner toutes les informations et tout ce qui se passe nous allons le dire à la presse. Nous demandons à ceux qui veulent avoir des informations de se référer au ministère de la Santé publique en lieu de distiller de fausses informations», a-t-il déclaré. Pour le ministre de la Santé publique, il est tout à fait normal que des cas d’alerte soient signalés par-ci par-là car, suite à l’épidémie de la maladie à virus d’Obola qui sévit en Afrique de l’Ouest, la RDC, conformément à l’appel de l’OMS qui a qualifié cette épidémie d’urgence de santé publique, a élevé le seuil d’alerte. « Ce qui fait que des cas déclarés sont nombreux à travers le pays », fait savoir le ministre de la Santé publique qui ajoute qu’il y a eu deux alertes l’une à Nd’jili et l’autre à l’hôpital de Monkole à Mont-Ngalula. Après examen, les résultats des prélèvements faits sur des sujets suspects se sont avérés négatifs. Dans la Province Orientale à Lolo, poursuit-il, il y a eu aussi un cas qui était négatif après le résultat.
Aline Nzuzi Légendes et crédits photo :Hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo) |