Sécurité aérienne : la RDC déterminée à sortir de la liste noire de l’UE

Les nombreux crashes qui, jusqu’à un passé récent, avaient gangrené le secteur de la navigation arienne en RDC, ont littéralement écorné l’image du pays sur le plan international. Figurant sur la liste noire de l’Union européenne, la RDC s’est par ailleurs retrouvée dans le collimateur de l’OACI qui avait alors conclu à la déficience de son système de sécurité aérienne. Il fallait donc, pour le pays, apporter des mesures correctives nécessaires afin de pallier le dérèglement ainsi dénoncé. Ce qui a été fait au niveau du gouvernement par le truchement du ministère des Transports et voies de communication. Aujourd’hui, le résultat des efforts consentis dans le processus d’amélioration de la navigation aérienne est patent : la RDC est de nouveau crédible. Certes le pays ne figure plus sur la liste des pays à problèmes graves de sécurité dans le secteur aérien au niveau du continent, mais au niveau de l’espace européen, des signaux de viabilisation émis jusque-là ne semblent pas encore rassurer. 

Le directeur général adjoint de l’OACI/Afrique de l’Est et centrale a fait part le mercredi dernier de cette avancée significative de la RDC qui s’est conformée aux recommandations faites après l’audit effectué en janvier 2013 auprès des services intervenant dans le transport aérien. Ces recommandations ont concerné, entre autres, l’amélioration de l’état de fonctionnement des aides à la navigation aérienne et la certification des compagnies aériennes opérant au pays. Ces deux exigences fondamentales de l’OACI ont été satisfaites à travers les quelques réajustements opérés dans le secteur à l’image du retrait, depuis janvier 2014, des licences d’exploitation à plus de dix compagnies aériennes dans le cadre de certification des transporteurs aériens. À cela s’ajoute l’acquisition et l’installation par la Régie des voies aériennes  de nouveaux équipements d’aide à la navigation. Sans atermoiements ni complaisance, ces mesures ont été effectivement appliquées par les instances compétentes à la satisfaction de l’OACI qui en a assuré l’accompagnement.  

Tout en se réjouissant de cette avancée, le ministre des Transports, Justin Kalumba, pense que beaucoup restent encore à faire pour assainir et sécuriser véritablement le secteur aérien. « Nous avons encore du chemin mais alors du bon chemin devant nous. Nous devons rentrer dans la normalité. On doit cesser d’opérer en exceptionnel », avait-il reconnu. Notons que l’OACI accompagne la RDC dans ses efforts pour résoudre les déficiences de son système de supervision de la sécurité aérienne en vue de sortir le pays de la liste noire de l’Union européenne.