La République centrafricaine renoue ses échanges avec le Congo à travers sa plateforme de transbordement, porte d’entrée d’Afrique centrale

Le but de la visite était d’établir les passerelles d’échanges avec les autorités congolaises en charge des Transports et les responsables des structures intervenant dans la chaine trans-équatoriale de transport en vue de prendre les dispositions nécessaires pour garantir la fluidification du transit par le Congo, du fret centrafricain, entendu que le maillon fluvial de cette chaîne n’est fonctionnel que de mai à décembre.

La séance de travail qui a réuni les experts ainsi que les intervenants des structures concernées, a confirmé la volonté affichée par toutes les parties à renforcer et pérenniser l’historique de la chaîne de transport trans-équatoriale au bénéfice des populations des deux pays, qui se sont aussi engagés à tout mettre en œuvre afin de garantir la fluidité du trafic sur cette chaîne. Plusieurs décisions ont ainsi été prises pour garantir l’effectivité des échanges.

La partie centrafricaine s’est engagée à effectuer des commandes groupées, à fournir à temps à la partie congolaise les informations sur les arrivées des marchandises, à affréter au moment opportun les bateaux devant assurer leur transport de Brazzaville à Bangui.

Quant à la partie congolaise, elle s’est engagée à faciliter et accélérer le passage par le port autonome de Pointe-Noire du fret de la République centrafricaine, entre autres par l’application du régime spécial douanier existant pour le trafic centrafricain, à augmenter le parc de locomotives et wagons plats et ouverts en vue d’accroître les rotations, à mettre à la disposition des importateurs et exportateurs les informations nécessaires pour permettre un traitement documentaire rapide. La partie congolaise a, en outre, pris acte des doléances exprimées par la partie centrafricaine concernant les tracasseries administratives et policières dont sont victimes les convois centrafricains à certains points du corridor fluvial ; et s’est engagée à mener des investigations afin d’envisager des solutions idoines.

Au cours de cette rencontre, les deux parties ont déploré la prise d’assaut systématique par les passagers des convois de la Socatraf et ont convenu de mener une réflexion en vue de créer à terme une structure commune dévouée au transport de passagers. Ils ont reconnu que des doléances soulevées par la partie centrafricaine concernant les conditions d’accueil et le traitement des convois au port de Brazzaville, trouveront leurs solutions à l’issue des travaux de réhabilitation du port autonome de Brazzaville en cours.

D’autres mesures ont été également prises au cours de cette séance de travail. Le port de Pointe-Noire a donné des garanties sur la disponibilité de l’espace répondant à la demande de la partie centrafricaine relative à l’obtention d’un espace spécial de stockage pour le fret centrafricain. Sur les tarifs préférentiels sollicités par la partie centrafricaine, il a été recommandé une concertation entre les départements concernés des deux pays pour une solution rapide.

À la fin des travaux, le Congo a suggéré à la partie centrafricaine d’intégrer l’Union des conseils des chargeurs africains (UCCA) tout en invitant le Conseil centrafricain des chargeurs à prendre part à la septième édition des journées du chargeur africain prévue à Brazzaville en novembre 2014. Se félicitant des fructueux échanges et des résultats probants obtenus, les deux parties se sont engagées pour que tous les engagements soient tenus. De son côté, la partie centrafricaine a recommandé la réactivation de la commission mixte sectorielle transport RCA-Congo.

La visite des installations portuaires notamment le Terminal à conteneurs en pleine mutation a mis fin au séjour de la délégation centrafricaine. Les responsables du Port autonome de Pointe-Noire et de Congo Terminal ont montré aux hôtes centrafricains les travaux en cours qui se réalisent dans cette plateforme de transbordement de référence en Afrique centrale avec des infrastructures modernes et des équipements performants et ses performances portées aux standards internationaux.

 Au cours de cette visite, Arnaud Djoubaye Abazene, ministre des transports et de l’aviation civile était accompagné de Gertrude Zouta, ministre du commerce, de l’industrie, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises et des experts.