Santé de la reproduction : l’Association jeunesse consciente appelle à la lutte contre les grossesses précoces

Mardi 30 Juillet 2013 - 17:30

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L'ONG a organisé le 28 juillet, à la maison commune de Moungali, une causerie-débat sur les grossesses précoces et/ou non désirées

Consciente du fait que les jeunes sont à la base de tout développement, l’Association jeunesse consciente (AJC) a exhorté cette couche sociale à lutter contre les grossesses précoces pour éviter les risques et les conséquences. Au cours de cette rencontre, un échantillon de jeunes filles et garçons venus de quelques arrondissements de Brazzaville a été informé des causes et conséquences du phénomène des grossesses précoces et/ou non désirées.

Pour l’AJC, le développement des jeunes n’est pas forcément lié aux rapports sexuels. Les grossesses précoces surviennent chez les jeunes filles (adolescentes de 11 à 17 ans), souvent à l’occasion des rapports sexuels non protégés. Elles sont aussi dues à la pauvreté, aux mariages forcés, à la maltraitance, au suivisme. Ces grossesses peuvent avoir pour conséquences des avortements, le risque de décéder avant, pendant ou après l’accouchement, des césariennes, la perte d’enfant, le retard de croissance, la diminution de confiance et l'échec scolaire. À cela s’ajoutent la pauvreté, la promiscuité et la propagation de maladies telles que la bronchite, la tuberculose.

Pour éviter les grossesses précoces, il est nécessaire de prendre les mêmes mesures que pour la prévention contre le VIH-sida : l’abstinence, le préservatif et aussi l’utilisation de la pilule a été évoquée. D’autres mesures consistent à fuir les mauvais groupes, aller toujours s’informer au bon endroit et retarder les rapports sexuels. Les participants ont ensuite suivi un exposé développé par le point focal du Mouvement d’action jeunesse de l’Association congolaise pour le bien-être familial, sur l’utilisation des méthodes contraceptives pour éviter des grossesses non désirées. Au cours des débats, il s’est avéré que la faute revient aussi aux parents qui ne veulent pas souvent parler de sexualité à leurs enfants.

Justifiant le choix de la thématique de cette rencontre, le directeur exécutif de cette ONG, Reiche Diauvani Massengo Nsongola, a précisé que le problème de la santé de la reproduction restait le plus important après le chômage chez les jeunes. « Au regard du taux de fécondité des jeunes, 14% en milieu urbain et 16% en milieu rural, nous avons voulu réunir les jeunes de tous les arrondissements pour discuter de cette problématique. Le but est de les informer, leur donner quelques dossiers pour essayer d’éviter ce genre de conséquences liées à ce problème », a-t-il indiqué.

Le but est d’emmener les jeunes à acquérir les informations sur les grossesses précoces afin de les prévenir au même titre que le VIH-sida ainsi que les autres infections sexuellement transmissibles. Créée l’année dernière, l’AJC a pour objectif de conscientiser, de dynamiser les jeunes et de sensibiliser les parents sur l’éducation. Elle entend concrétiser son programme consistant à la création « de clubs pour la réussite éducative ».

Parfait-Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les membres de l’AJC posant avec les participants © ADIAC