Centrafrique : le Burundi va déployer 450 soldats

Le contingent burundais, composé de 450 militaires, contribuera ainsi au renforcement des effectifs de la Mission de paix en Centrafrique, en proie aux troubles depuis l’arrivée au pouvoir de la coalition de la Séléka, le 24 mars dernier. Le communiqué précise que le Congo, dont le chef de l’État assure la présidence du comité de suivi des accords de Libreville sur la paix en Centrafrique, mettra à la disposition du Burundi la logistique nécessaire pour le déplacement du contingent.

Renforcer la coopération entre Brazzaville et Bujumbura

Lors de cette visite, les présidents Pierre Nkurunzinza et Denis Sassou N’Guesso se sont engagés à relancer la coopération entre les deux pays, dont ils ont constaté qu’elle n’avait guère évolué depuis les années quatre-vingt, époque à laquelle elle avait été établie. Au terme d’une réunion des experts coprésidée par les deux chefs d’État, les deux parties ont consigné dans un procès-verbal les axes de redynamisation de cette coopération avec, en toile de fond, la libre circulation des biens et des personnes entre le Burundi et le Congo.

Dans cette perspective, les autorités aéronautiques et les opérateurs aériens des deux pays se réuniront à Brazzaville au mois d’octobre prochain pour étudier les modalités de la desserte de la ligne Congo-Burundi. Il s’agira en même temps de faciliter l’octroi de visas court séjour aux citoyens Congolais et Burundais désireux de se rendre dans l’un et l’autre pays.

Les deux pays organiseront également dans la capitale congolaise, l’année prochaine, une réunion de travail sur le thème des échanges commerciaux. L’idée est d’obtenir une implication des ministères en charge du Commerce ainsi que des opérateurs économiques de façon à promouvoir les investissements dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage en mettant l’accent sur l’échange d’expérience et d’expertise. La première session de la commission mixte de coopération Burundi-Congo sera convoquée en 2015 à Brazzaville.

Avant de quitter Bujumbura, le 28 juillet, le président Denis Sassou N’Guesso a remercié son hôte de l’accueil qui lui a été réservé et a appelé à la réconciliation nationale : « Je viens de visiter un pays en paix. Le Burundi a connu les affres de la guerre, le moment est venu pour le peuple burundais de mettre en place une commission Vérité et réconciliation pour pouvoir ouvrir un dialogue inclusif afin que le pays recouvre la stabilité. »