Sécurité et lutte contre le terrorisme : François Hollande propose un sommet sur la situation au Nigeria le 17 mai

« J’ai proposé, avec le président nigérian Goodluck Jonathan, une réunion des pays limitrophes du Nigeria », a déclaré François Hollande, qui était en visite en Azerbaïdjan.

Alors que la communauté internationale se mobilise pour obtenir la libération des 223 jeunes lycéennes enlevées le 14 avril par le groupe islamiste terroriste Boko Haram, plusieurs experts français et américains spécialisés dans le renseignement sont arrivés au Nigeria pour participer aux recherches.

À Paris, il s’agira d’évoquer les questions de sécurité en Afrique et notamment le groupe armé islamiste Boko Haram. Son chef, Abubakar Shekau, affirme, dans une vidéo montrant les jeunes filles qu’il aurait converties à l’islam, qu’il les libérera en échange des prisonniers de la secte. Une demande qui a été rejetée par les autorités nigérianes. Il a alors menacé de les « vendre » ou de les « marier » de force.

Outre la France et le Nigeria, au moins quatre autres pays ont donné leur accord pour participer au sommet : le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin. François Hollande a demandé une riposte régionale, la participation d’une délégation américaine et britannique ainsi qu’une coordination des moyens en  matière de renseignements.

La campagne « #BringBackOurGirls », qui réclame la libération des jeunes filles, mobilise le monde. Après le soutien sur la Toile de Michelle Obama et de nombreuses autres personnalités, un rassemblement a été organisé le 13 mai à Paris, sur le Parvis des droits de l'homme, à l’appel de plusieurs associations féministes.

Boko Haram est une menace transfrontalière. Des membres du groupe sont souvent signalés dans les pays voisins, au Cameroun, au Niger, au Tchad ou au Bénin.  François Hollande va proposer une stratégie globale visant à éviter une contagion continentale.