Sommet Afrique-UE : « Tous ceux qui ont commis des exactions doivent répondre de leurs actes, sans exception », a déclaré la présidente de la Centrafrique

Mercredi 2 Avril 2014 - 17:15

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Les délégations présentes à la réunion spéciale sur la Centrafrique ont apporté leur soutien aux autorités de transition. La réunion aura permis l’engagement conjoint de l’UE et de l’Afrique pour répondre de manière coordonnée à la situation de crise de ce pays d’Afrique centrale

S’agissant de la sécurité, les participants ont déploré la détérioration, ces derniers jours, de la situation à Bangui. Ils ont salué l’action de la Misca et de l’opération Sangaris, le soutien des pays européens et le lancement de l’opération Eufor-RCA pour renforcer les efforts internationaux visant à rétablir la paix.

Ils se sont félicités également des discussions en cours au Conseil de sécurité des Nations unies pour la mise en place d’une opération de maintien de la paix des Nations unies. Ils ont appelé au soutien de la Misca et au versement des 316 millions d’euros annoncés lors de la conférence de Bruxelles, le 15 janvier dernier. Ils ont invité les Centrafricains à déposer les armes et à œuvrer collectivement en faveur du dialogue, de la réconciliation et de la paix.

Il a été rappelé que l’Union européenne (UE) avait mis 352 millions d’euros à la disposition de la stabilisation et du relèvement de la Centrafrique dans le cadre d’une approche globale, humanitaire, de stabilisation du développement et militaire. Les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac), à laquelle appartient la Centrafrique, ont été les premiers à apporter leur soutien financier.

La présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a déclaré : « Les Centrafricains ont besoin de votre aide dans plusieurs domaines critiques. Nous avons la responsabilité collective de réagir. » Elle a reconnu que la situation restait instable, avec son lot presque quotidien d’assassinats, d’attaques ciblées, de violations des droits de l’homme, et que le génocide avait été évité « en grande partie parce que les minorités ont fui en masse vers des zones où elles sont en sécurité ».

Catherine Samba-Panza a félicité l’action de la Misca et de l’opération Sangaris, qui, selon elle, manquent de ressources. Elle a lancé un appel à des renforts rapides, souhaitant qu’une aide soit accordée au gouvernement pour remettre au travail la police, la justice et le personnel pénitentiaire afin de rétablir l’autorité de l’État. Elle a demandé que des fonds soient alloués pour l’aide humanitaire, en deçà des montants nécessaires et des contributions annoncées, seuls 20% des ressources ayant été à ce jour reçues.

« Un processus politique ouvert à tous s’impose », a rappelé la présidente centrafricaine, soulignant le rôle important à jouer par les dirigeants locaux et les chefs religieux. Pour elle, « tous ceux qui ont commis des exactions doivent répondre de leurs actes, sans exception, qui qu’ils soient et quelles que soient leurs croyances, des dirigeants aux combattants. »

De notre envoyé spécial, Noël Ndong